jeudi 25 avril 2024

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Copenhague, les Peuples autochtones font entendre leur voix

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By Nasseem Ackburally (Traduction libre)


COPENHAGUE (IPS / TerraViva)


Les peuples autochtones de plusieurs régions du monde perdent leurs terres et leurs cultures a cause de changement climatique. Et ils veulent que leur voix soit entendue dans le débat sur l'arrêt du réchauffement climatique.


« Nous avons des droits sur nos terres nos territoires et notre environnement », affirme Malia Nobrega du Forum international des Peuples Autochtones sur les changements climatiques (FIPACC). « Cette crise climatique », le FIPACC déclare dans sa proposition au sommet sur le climat a Copenhague « menace la survie même des peuples autochtones en particulier ceux qui sont dépendants des forêts ou de l'arctique, et les peuples autochtones des petits Etats insulaires et les communautés locales."


Pour les peuples autochtones et les communautés locales les forêts représentent beaucoup plus que juste du carbone. Ces peuples ont avec leurs forêts ou leurs régions polaires des liens historiques culturels et spirituels.


Pour Joan Carling, secrétaire général de l'Asia Indigenous Peoples Pact (AIPP), les peuples autochtones a travers le monde savent que le changement climatique est largement causé par les pays développés. « Ils savent aussi qu'ils ont la plus petite empreinte carbone, mais sont les plus sévèrement touchés par le changement climatique », ajoute-elle.


Comme les pays développés sont principalement responsables de l'origine du réchauffement global, l'Asia Indigenous Peoples Pact estime qu'ils ont le devoir de s'engager a des réductions ambitieuses et au financement des mesures d'atténuation et de transfert de technologie vers les pays en développement. «Il s'agit pour eux d'accepter et de reconnaître leur dette historique, dit-elle.


Les peuples autochtones offrent également des solutions en s'appuyant sur les connaissances traditionnelles innovations et pratiques des peuples autochtones surtout par rapport a l'atténuation du changement climatique. Sur ce point, ils font valoir qu'ils ont géré les écosystèmes pendant des générations nourrissant leur intégrité et de la complexité d'une manière durable et culturellement diverse. Il s'agit notamment de pastoralisme itinérant dans les zones arides et des grands pâturages de culture en rotation et de l'agriculture écologique dans les régions de forêts tropicales et la conservation, la gestion et la restauration d'autres écosystèmes naturels tels que les mangroves les savanes les terres humides et d'autres. Mais Joan Carling affirme que cela n'est pas reconnu ou accepté.


Malia Nobrega pense que le développement ne doit pas être arrêté, mais devrait être guidé par les connaissances traditionnelles des peuples autochtones. « Nos ancêtres ont pris soin de notre mère la Terre depuis très longtemps. Aujourd'hui, nous devons nous assurer que notre Mère la Terre existera encore pour les générations a venir », dit-elle.


L'Équatorien Johnson Cerda, conseiller auprès de Conservation International pour le programme Peuples autochtones et traditionnels a déclaré que lorsque l'on parle de technologie, les pays développés ne parlent que du transfert de technologie de l'Occident vers les petits pays. « Nous avons aussi des connaissances dans nos collectivités. Regardez les forêts savez-vous comment nous avons travaillé pour les conserver pendant des siècles i » Selon lui, la réduction des émissions résultant du déboisement et de dégradation est quelque chose que les communautés autochtones ont fait pendant des siècles. « Les autres tentent maintenant de ré-inventer, car il a de l'argent a en tirer » at-il insiste. «Les peuples autochtones possèdent les connaissances d'adaptation et d'atténuation, mais ils n'ont pas accès aux fonds», ajoute Cerda.


Mais Joan Carling s'inquiète du fait que REDD (Programme Collaboratif des Nations Unies sur la réduction des émissions liées a la déforestation et la dégradation des forêts dans les pays en développement) est mis en auvre dans certains pays sans aucune concertation et aucune information donnée aux communautés autochtones et que cette responsabilité soit celle des bailleurs de fonds y compris la Banque mondiale.


Joseph Ole Simel, directeur exécutif de Manyoito Pastoralist Integrated Development Organisation du Kenya, estime le texte ne reconnaît même pas (les peuples autochtones comme des êtres humains. « Par conséquent, nous ne jouissons pas de droits dit-il, insistant sur le fait que les peuples autochtones sont représentés a Copenhague," parce qu'ils ont le droit et parce que leurs vies subissent de graves répercussions du changement climatique. » Toute négociation, selon lui, doit prendre en compte les droits des peuples autochtones « afin que nous ne devenions pas des victimes et des sujets de l'atténuation."


http://www.ips.org/TV/copenhagen/indigenous-peoples-raise-their-voice-2/


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