Votée en juillet 2010, la loi sur l’Emploi Local est déjà bafouée dans beaucoup d’entreprises. Comment est-ce possible ?
Dans la société STIMEX, installée à Ducos Factory, actuellement en conflit avec l’USTKE, cette réalité est doublement bafouée : embauche d’un gendarme retraité pour remplacer un pseudo licenciement d’une kanak.
En effet, le caractère raciste des co-gérants traduit leur mécontentement face à cette loi et pour preuve : l’embauche d’un gendarme retraité comme chauffeur !
Cette démarche est une véritable insulte pour notre jeunesse en quête de travail !
« Si c’est ça votre indépendance : on va tous vous tuer avant de partir en France ! », voilà comment un des co-gérants s’adresse aux responsables USTKE venus négocier et engager ce fameux dialogue social.
On comprend mieux le caractère abusif du licenciement d’une chauffeuse-livreuse kanak, invoquant une insubordination alors que cette dernière réclamait une augmentation. Augmentation qui se justifiait pour une polyvalence exagérée depuis deux ans : notre adhérente devant palier à l’insuffisance d’une autre salariée, non kanak, au poste de représentante. C’est un retour aux temps de l’indigénat !
Quel paradoxe pour cette société qui importe des articles aux couleurs du drapeau kanak ?
Ne nous leurrons pas, le drapeau kanak se vend bien, décliné sous différentes formes (parapluies, porte-clefs, autocollants …). Dans cette sphère commerciale d’import-export, tout se vend sans scrupules.
Et c’est, sans état d’âme, que la négociation a été interrompue, par nos béquets des temps modernes, renforcés dans leurs convictions néocoloniales.
Face à ce comportement, l’USTKE ne fléchira pas et annulera ce licenciement.
Face à ces discours haineux, l’USTKE fera de ce conflit un exemple pour tout investisseur malhonnête et irrespectueux des lois et des accords politiques.
Face à ce commerce des couleurs de Kanaky, l’USTKE exigera une réglementation, pour que soit préserver la dignité du peuple kanak, désormais élevée aux côtés des couleurs des autres nations.
Le bureau de la Fédération Commerce de l'USTKE.
Kanaky, le 30 mai 2012.