Suite aux différentes interventions de Pierre Bretegnier contre la SMSP, la fédération des Mines et les employés USTKE de la société tiennent à faire connaître publiquement leur position.
En premier lieu, nous dénonçons la mauvaise foi et l'amnésie de celui qui fut le premier Vice-Président de la Province Sud du temps de Jacques Lafleur. Pierre Bretegnier a en effet largement contribué à brader la ressource minière du Sud à la multinationale INCO.
Aujourd'hui, dans la presse et sur les ondes, ce dernier dit vouloir se porter au secours d'Eramet, en dépit des dispositions de l'Accord de Nouméa et des Accords politiques de 1999 et 2000 sur le transfert des outils de développement au Pays. Lui qui a toujours été viscéralement opposé à la montée des provinces calédoniennes au travers de la STCPI dans le capital de la SLN, est aujourd'hui le premier à en percevoir les dividendes afin d'éponger les pertes et dettes contractées au sein de Promosud. Raison de plus pour lui de cautionner la délocalisation vers Weda Bay en Indonésie, le rachat de l'unité de Sandouville par sa filiale SLN et de défendre les intérêts d'Eramet qui ne veut rien céder de son héritage colonial.
Aussi, Pierre Bretegnier accuse la SMSP de vouloir prendre la majorité de la SLN, ou encore de vouloir lui prendre des mines pour délocaliser la transformation du minerai de ses gisements. L'USTKE condamne ces accusations mensongères, d'autant que la SMSP est en vérité la seule société minière du territoire capable de valoriser et transformer un petit minerai qui ne peut pas l'être localement. En effet, pendant que Pierre Bretegnier s'évertue à dire qu'il faut préserver la ressource et construire des usines en Nouvelle-Calédonie, la SLN et les petits mineurs s'entendent pour exporter du minerai brut sans retour de valeur ajoutée depuis 50 ans.
Nous dénonçons ce double langage qui permet de continuer à dilapider le patrimoine et procéder à l'écrémage de la ressource minière au profit de quelques privilégiés.
Nous dénonçons également les contre-vérités à l'encontre de la stratégie industrielle et commerciale de notre entreprise. Grâce à cette société, la Province Nord a pu sécuriser des participations majoritaires dans l'ensemble des partenariats qu'elle a su élaborer.
Ceci est une fierté pour l'ensemble des salariés et militants USTKE qui se sont mobilisés, d'autant que lors de son rachat en 1990, la SMSP était extrêmement vulnérable, puisqu'elle n'avait ni titre minier, ni moyen financier.
Afin de sauver la SMSP, les représentants USTKE de la société avaient alors proposé à l'ensemble des salariés une baisse significative de tous les salaires pour sauver leur outil de travail. Le syndicat s'est battu contre l'idéologie défendue par Pierre Bretegnier et pendant plus de 20 ans, ses membres se sont mobilisés : pour l'accès à la ressource et la mise en place des accords de Bercy, pour le transfert du Koniambo à la SMSP afin qu'elle puisse mener à bien les études faisabilités. Le syndicat s'est fortement mobilisé contre le recours en justice d'Eramet lors de la prise de décision irrévocable de construire l'usine du Nord, pour la construction de cette usine de classe mondiale qui entrera bientôt en production, et aussi pour sauver les emplois au travers la mise en place du partenariat avec POSCO.
Les salariés USTKE rappellent enfin à Pierre Bretegnier que sans cette usine du Nord, il y aurait peu de signes tangibles de rééquilibrage à l'horizon 2014. De même, sans cette usine de Corée, les mines de Ouaco, Poya, Nakéty et Kouaoua auraient toutes été fermées faute de teneur commerciale suffisante, alors qu'elles emploient aujourd'hui près de 1 000 personnes en Nouvelle-Calédonie. La SMSP aura su valoriser le Koniambo et redonner une seconde, puis une troisième vie à ses vieilles mines.
Qu'à fait Pierre Bretegnier depuis son arrivée en Nouvelle-Calédonie ?
Et si ce monsieur persiste à déstabiliser la SMSP, il aura en face de lui la fédération Mines et les employées USTKE de la société déterminés à préserver leur outil de travail et la soutenir dans sa stratégie industrielle et minière.
A Nouméa, le 25 octobre 2012
Pour la fédération STKE/Mines
Charles Ngaiohni
Le délégué syndical STKE/SMSP
Bertin Boere