La remise en cause des droits fondamentaux du syndicalisme libre révèle cette véritable situation politique et sociale dans notre Pays qui, quoiqu’en dise une grande partie de la classe politique calédonienne est en net recul par rapport ses ambitions d’émancipation.
Un sentiment partagé par la population néo-calédonienne qui s’inquiète de la dégradation du climat social aggravée par une politique répressive démesurée et inappropriée des appareils d’Etat comme seule réponse une crise, autant sociale que politique, qui ne veut pas dire son nom.
Une régression dissimulée par un Etat colonisateur passé maître dans l’art de communiquer, de diviser ou encore d’endormir les consciences et au final de manipuler l’opinion publique calédonienne.
L’atteinte au libre exercice du droit syndical et au droit de grève que constitue l’incarcération de nos camarades s’inscrit dans cette volonté de bâillonner les forces vives de notre Pays en les privant de leur matière revendicative, les syndicalistes.
Une stratégie de l’Etat relayée dans ses positionnements par la fraction ultra libérale du patronat calédonien et d’une manière générale de la droite locale pour qui l’Ustke et sa branche politique, le Parti Travailliste, sont devenues une menace persistante, susceptible de contrarier leurs projets d’enrichissements colossaux, au détriment d’un développement économique durable.
C’est cette vérité que l’on a voulu taire en incarcérant des syndicalistes et le président de l’Ustke.
C’est le paradoxe de la Nouvelle Calédonie, malgré un PIB qui atteint les 700 milliards de nos francs nous constatons un appauvrissement de la population et notamment des natifs du Pays, toutes ethnies confondues. Les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes et le fossé continue de se creuser entre une minorité de plus en plus riche et le reste de la population qui peine de plus en plus bénéficier des fruits de la croissance.
Le 22 août prochain le collectif pour la défense des droits et des libertés et pour la libération des syndicalistes se mobilisera dans les rues de Nouméa pour exiger la libération de nos camarades et dénoncer cette situation sociale et politique que les syndicalistes de l’Ustke n’ont cessé de dénoncer et pour lesquels ils sont aujourd’hui incarcérés.
Le bureau confédéral de l’USTKE appelle toutes les structures de l’organisation s’organiser pour répondre massivement l’appel lancé par le collectif pour une marche pacifique le 22 août prochain Nouméa.Rendez vous est fixé 08h00 au siège de la vallée du tir d’où partira cette marche pacifique..
Le Bureau Confédéral