Condamnations scandaleuses Nouméa
Le président de l’USTKE, Gérard Jodar, a été condamné un an de prison ferme, un mandat de dépôt immédiat a été prononcé l’audience, il a été conduit au camp Est avec quatre autres syndicalistes pour purger de lourdes peines. Les 21 autres militants jugés ont écopé eux aussi de peines, soit de prison ferme avec aménagement, soit de prison avec sursis.Les condamnations prononcées aujourd’hui Nouméa sont scandaleuses. L’action syndicale et le droit de manifester sont des droits fondamentaux que seules les dictatures ne reconnaissent pas.
Jamais en métropole un tel jugement n’a été prononcé. Des manifestations avec des affrontements violents entre syndicalistes et forces de l’ordre s’y sont pourtant déj déroulées (dockers, pêcheurs, agriculteurs ou salariés qui voient leur entreprise fermée).Les motifs des condamnations sont injustifiables : « entrave la circulation d’un aéronef », la manifestation de soutien aux employés de la société Air Calédonie a commencé l’aube, l’intervention des forces de l’ordre a commencé 7 heures du matin le 28 mai, une heure où aucun avion ne décolle de l’aéroport de Magenta, c’est donc les gardes mobiles qui ont provoqué le blocage du trafic. Quant aux « dégradation de biens publics », l aussi c’est l’intervention violente des forces de l’ordre qui les ont provoqué.
Ces condamnations sont la marque d’une justice coloniale qui veut faire taire l’USTKE, premier syndicat du territoire et qui revendique l’indépendance pour la Kanaky. Le NPA appelle développer la solidarité avec les syndicalistes emprisonnés et participer toutes les initiatives pour dénoncer ce jugement. Le NPA réaffirme son entière solidarité avec tous les militants de l’USTKE.
Montreuil, le 29 juin 2009
Olivier BESANCENOT