dimanche 28 avril 2024

S Solidarités internationales

Une plainte contre la CGTG. Tous devant le Tribunal de Pointe-à-Pitre le 3 octobre 2013

Deux délégués de la section CGTG-Carrefour Milénis ainsi que la Confédération ont reçu une assignation de Martin et Jean Huygues-Despointes. L’affaire doit passer au tribunal de Grande Instance de Pointe-à-Pitre le 3 octobre prochain. Ces deux capitalistes ont porté plainte pour diffamation à propos d’un tract de la CGTG qui dit entre autres: « qu’ils ont bâti toute leur fortune sur la traitenégrière, l’économie de plantation et l’esclavage salarial ». Ils reprochent à la CGTG d’avoir distribué ce tract au sein du centre commercial Milénis le 14 juin dernier. Les vraies raisons de cette plainte sont à rechercher dans ce qui se passe au sein de l’hypermarché Carrefour Milénis. La direction de l’enseigne entendait mettre en application un plan de licenciement déguisé: supprimer de 15 à 20 emplois en faisant par exemple pression sur les anciens pour qu’ils acceptent des départs volontaires, sans respecter les procédures légales prévues en cas de plan social. En fait la direction voulait négocier individuellement avec les salariés et payer le minimum d’indemnités de départ et de plus elle ne donnait aucune justification économique pour mettre en œuvre ce plan. Elle n’a donc pas apprécié que la CGTG ait dénoncé publiquement ce plan en informant les salariés de ses réelles intentions. Pour la direction de l’hypermarché, La CGTG est donc le syndicat à abattre car il a été le seul à dénoncer publiquement ce projet. D’ailleurs une première attaque a eu lieu contre la déléguée syndicale CGTG qui a été sanctionnée d’une mise à pied de deux jours, les 29 et 30 juillet derniers, au motif qu’elle aurait soit disant « agressé verbalement » une secrétaire de direction qui lui donnait un tract d’un autre syndicat. Bien sûr cette mise à pied a été contestée devant les Prud’hommes qui examineront l’affaire prochainement.

De plus, le groupe Sofhyper veut faire croire qu’il a des difficultés financières, et la CGTG a dû se battre pour que la direction accepte que les comptes soient contrôlés par un Expert comptable comme la loi l’autorise. Et l’Expert a ainsi découvert que la Sofroi qui fait partie du même groupe réalisait des bénéfices et que les salariés devaient bénéficier de la prime de participation. Dans la mesure où la société est organisée en UES (Unité Economique et Sociale), la direction devra donc verser la prime de participation à l’ensemble du personnel alors qu’elle n’avait pas prévu de le faire. En réalité Martin et Jean Despointes n’ont pas apprécié que la CGTG dénonce leur plan caché de licenciement ainsi que leurs jeux d’écriture pour ne pas payer des primes à des salariés qui y ont droit. Ces deux exploiteurs réclament 50 000 € de dommages et intérêts.

La CGTG mettra tout en œuvre pour dénoncer les agissements des Despointes et défendre les deux délégués qui sont personnellement mis en cause. Elle ne se laissera pas faire et le 3 octobre il faudra que l’ensemble de la CGTG se mobilise pour soutenir les deux délégués et la Confédération.

D’ores et déjà Combat Ouvrier qui apporte son total soutien à la CGTG, demande à tous

ses militants et sympathisants de venir massivement devant le Tribunal de Pointe-à-Pitre le 3 octobre 2013. 

Combat Ouvrier, le 7 septembre 2013



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