jeudi 28 mars 2024

I International

En bref ... La Commission de l'OIT, au Brésil avec les syndicats du Pétrole, l'Ukraine, la Turquie ...

  • La Commission de l’OIT de l’application des normes s’est tenue en juin à Genève, dans le cadre de la Conférence Internationale du Travail de 2016. Elle a traité un certain nombre de plaintes pour violation des droits des salariés, notamment au Mexique, Bangladesh et en Indonésie. L’efficacité de cette lourde machine bureaucratique qu’est l’OIT laisse beaucoup à désirer : les droits des travailleurs sont violés quotidiennement et massivement dans le monde entier, alors que la Commission spécialisée de l’OIT ne traite que des cas isolés une fois par an, pour « exprimer sa vive préoccupation et inviter fermement les gouvernements à respecter les droits légitimes des salariés ».
  • Certes, le BIT ainsi que sa Commission sont utiles mais nous regrettons que les employeurs font tout pour vider les Conventions de leur contenu et suppriment tout ce qu'ils considèrent comme contraignant. La CSI, qui est en position de monopole sur le Groupe des Travailleurs ce que nous regrettons, ne mène passuffisamment la bataille pour s'y opposer. Elle est plus sur une position de compromis que surcelle de la lutte, et cela fait des années que cela dure. Quant à la Commission, nous tenons à saluer le travail depuis de nombreuses années de notre camarade Mademba Sock (Sénégal) pour porter les dossiers les plus sensibles.
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  • Au Brésil, les syndicats du Pétrole sont en lutte contre la privatisation totale de la compagnie Petrobras, déjà détenue à 51 % par desactionnaires privés. Face à l’offensive néolibérale de la droite proaméricaine et des puissancesfinancières, qui souhaitent en finir avec les programmes sociaux financés par l’or noir, ils reprennent le slogan des années 1950 lancé àla création de la compagnie : « Le pétrole est à nous ! ». Avant la destitution de la Présidente Dilma Rousseff, ce coup d’Etat soutenu par les USA, la droite était déjà impliquée dans le scandale d’enrichissement illicite lié à Petrobras. Ce scandale visait avant tout à fragiliser la compagnie et à prendre le contrôle de son capital. Cela correspond, bien sûr, aux projets des Américains qui s’intéressent de près aux immenses gisements pétroliers du Brésil. L’OIEM exprime son total soutien à la lutte des syndicats brésiliens du Pétrole.
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  • L'Ukraine augmentera son efficacité énergétique et renoncera au gaz russe, a déclaré le membre de la junte de Kiev jouant le rôle de ministre de l'Energie. Selon ses dires, il aété aux USA et a trouvé des moyens pour construire deux nouveaux réacteurs nucléaires et deux centrales hydroélectriques. C'est beaucoup d'argent, et il y a des doutes : que les Américains (qui sont pragmatiques) puissent allouer autant d'argent connaissant la corruption des fonctionnaires en Ukraine, et qu’il y ait encore des spécialistes en Ukraine pour réaliser de tels mégaprojets. En même temps, d'autres membres de la junte (qui ne vont pas aux USA) reconnaissent ouvertement l'effondrement de l'économie ukrainienne. Pour survivre (surtout dans les zones rurales), le système de "chacun pour soi" est en marche. On propose aux paysans de produire eux-mêmes du gaz à partir des excréments humains. Pourtant, à cause de l'utilisation deproduits détergents dans la vie des hommes, il est impossible d’obtenir la fermentation des matières fécales. Les vendeurs de ces installations "domestiques" connaissent bien cette particularité technologique, tout comme le ministre de l’Energie sait qu’il ment.
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  • Les mineurs ukrainiens sont de nouveau en grève illimitée. Ils réclament le versement de leurs salaires impayés, pour certains, depuis décembre 2015. Certains désespérés font la grève de la faim, un mineur s’est immolé par le feu. Selon les employeurs, les salaires ne sont pas payés en raison des dettes et de la "non rentabilité" des mines. Dans une lettre au Président de l’Ukraine Porochenko, la CSI appelle le gouvernement ukrainien à « relancer le dialogue social avec les syndicats sur la situation économique dans le secteur ». On peut se demander quelle est donc l'utilité réelle de telles lettres, tout en sachant qu’en Ukraine il n'y a pas de pouvoir légitime, que ce pays est occupé par les Etats-Unis, que les néo-nazis au pouvoir à Kiev grâce aux Américains mènent une guerre contre sa propre population, pillée et jetée dans la misère la plus profonde. Mais qui ou quoi empêche la  CSI d'appeler les choses par leur nom ?
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  • En Turquie, les mineurs de charbon de la région de Zonguldak se mobilisent contre lestentatives du gouvernement de privatiser et de fermer les mines. Zonguldak est la capitale turque du charbon, dont l’exploitation est la principale activité économique depuis les années 1850. C’est pourquoi, la fermeture programmée du bassin minier transformera Zonguldak en ville fantôme. L’OIEM apporte tout son soutien aux mineurs turcs et à leurs syndicats qui poursuivent leur mouvement de protestation pour sauvegarder des dizaines de milliers d’emplois et l’avenir même de la région de Zonguldak.
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  • Le Groupe de Bilderberg (souvent appelé gouvernement mondial occulte) a tenu, à la mi-juin, sa 64ème réunion annuelle à Dresde (Allemagne). Selon la tradition, ces réunions se déroulent dans le secret absolu. C’est certainement pour cela que, ironiquement, on appelle les Bilderbergers les "reptiliens" – lézards extraterrestres déguisés en humains. Cette année, l'élite mondiale a été préoccupée par la Russie et la Chine, par la crise des migrants en Europe, par la présidentielle aux Etats-Unis et l’imprévisible Trump. Pourtant, quelque chose n'allait pas dans la réunion à Dresde : le monde a beaucoup changé en un an, et il n’y a plus de consensus au Club. Il a même fallu demander secours au vieux Henry Kissinger, probablement, en comptant sur sa fameuse "diplomatie de la navette".
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  • Qui dirige vraiment le monde ? Certains politologues estiment que « l'élite mondiale est une alliance des familles des monarques, de la vieille aristocratie européenne, des banquiers et des industriels. Ils sont liés par des relations d'affaires, familiales et occultes. Ils s'organisent en loges fermées, clubs et commissions. Cette toile d'araignée familiale et d'affaires existe dans sa forme actuelle depuis près de 200 ans. Une cinquantaine de familles décident du sort de l'humanité. Dans ce système, le Vatican est un pôle financier et les ordres religieux catholiques sont des structures de la guerre idéologique. L'économie globale (qui est criminelle) est basée sur cinq piliers : commerce de l'or et des métaux précieux, prostitution, commerce des armes, du pétrole et de la drogue. 50 % des banques du monde existent grâce au trafic de drogue. Cette sphère est partagée entre les banques du Vatican, d'Allemagne et des USA (selon les parts du business : héroïne, cocaïne, drogues de synthèse). 147 sociétés détiennent 40 % de la richesse mondiale, et 10 % du capital mondial sont aux mains de la supercorporation Vanguard qui gère les problèmes de paix, de guerre ou de destruction des Etats. Le monde se transforme avec le numérique, avec un contrôle total de l'information. Pour cela, le monde subit la dégradation de l'enseignement ces 25 dernières années, alors que l’espace informatique est nettoyé et rempli de désinformation et de Spam ».
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  • L'Europe de la Finance est en train de se désintégrer, selon le FMI. En témoigne l'augmentation du nombre de banques en difficulté, parmi lesquelles HSBC britannique et le Crédit Suisse d'importance systémique mondiale. Mais c’est la Deutsche Bank qui est en plus grande difficulté, avec sa pyramide de produits dérivés qui s'élève à 75 000 milliards d'euros, soit 20 fois le PIB allemand. Le FMI estime que la faillite de la DB va certainement pousser l'Union Européenne à se dissoudre et pourrait également porter un coup très puissant au système financier mondial. Aucun analyste sérieux n'osera donc pronostiquer les conséquences d'une telle crise. Et pourtant, tôt ou tard, l’Europe de la Finance disparaîtra, parce que cette Europe a été mise en place contre les peuples. Tout comme auparavant, l'Europe profasciste du Troisième Reich avait disparu dont il ne reste que des cartes postales avec cette propagande pronazie largement diffusée en France à l'occasion de Pâques 1942 : « Notre mère l’Europe ».
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  • Phrases : "Nous devons respecter le choix du peuple britannique qui a décidé de quitter l'Union Européenne" (Angela Merkel au sujet du Brexit). « Ah bon ? », s’étonne le peuple du Donbass bombardé et massacré pour avoir choisi l'indépendance du régime néonazi de Kiev. "Mais oui, deux poids deux mesures", disent les Criméens sanctionnés par l’Europe pour avoir voté massivement le retour à la Russie, leur Patrie historique. Ce choix a également été condamné par l’ONU.
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  • L’activité de l’ONU suscite des critiques de tous bords. Les USA qui abritent son siège estiment que l’ONU n’est pas assez soumise à leurs ordres. Alors que de nombreux pays considèrent qu’elle n’est pas assez efficace et ne fait pas son travail. Sa crédibilité est affectée par des scandales de corruption. De plus, les gros salaires et les multiples avantages de quelque 50 000 fonctionnaires de l'ONU provoquent une réaction très négative chez la plupart des gens. Cependant, cela ne change rien pour le Système formé au cours des décennies. Force est de constater que l’ONU continue d'exister selon le principe de "faute de mieux".
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  • Source : Courrier de l'OIEM (Organisation Internationale de l'Energie et des Mines) Bulletin n°120 - Juin-Juillet 2016
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