vendredi 4 octobre 2024

I International

En bref ... Quel avenir pour EDF ? L'eau : une source de conflits dans le monde ...

  • Quel avenir pour EDF ? 
  • Des nouvelles contradictoires qui suscitent des interrogations circulent à propos d’EDF – le  plus  grand  producteur et fournisseur d'électricité en France et dans le monde. Rappelons  que  c’est  grâce à la nationalisation de l’électricité et  du gaz, il y a 70 ans, que  fut  fondé  le  groupe EDF-GDF, un  bien public au service du peuple français.
  • A l'origine de cet événement crucial, il y avait un grand homme : Marcel Paul, syndicaliste CGT, ancien électricien, ministre communiste, père fondateur d'EDF-GDF et du Statut National des électriciens et gaziers.
  • Seulement, l’immense  héritage de Marcel Paul est peu à peu gaspillé et dissipé sous le rouleau compresseur du libéralisme. Affaiblis  par  les  clivages  et  infiltrés  par  des éléments  libéraux,  les  syndicats  reculent  et perdent un  acquis social après l'autre. La chute du camp socialiste ne fait qu’accélérer ce recul.
  • Après la privatisation du frère jumeau d’EDF, Gaz de France, réalisée dans des conditions très opaques, EDF commence à accumuler  des  "problèmes". Les informations disponibles  nous  amènent  à  tirer  les  conclusions suivantes :
  • Il y a des forces et lobbies très puissants qui œuvrent pour intégrer EDF dans la globalisation capitaliste.      
  • En décembre 2015, le groupe EDF, pilier de la Bourse de Paris, est exclu du CAC 40 – l'indice  phare  qui  mesure les performances des 40 plus grandes entreprises françaises. La raison de cette « sortie » serait avant tout spéculative, due à la chute brutale du cours de l’action EDF. 
  • Il y a 12 ans, l’OIEM avait ainsi commenté l'introduction  en  bourse  d'EDF : « Générateur de milliards d’euros de bénéfices nets, le groupe  EDF  est  resté  trop  longtemps  hors des griffes des maîtres de l’un des métiers les plus parasitaires du monde : actionnaires. Le 24 octobre 2005, après tant de manœuvres, de mensonges et de flous, le gouvernement français a donné son feu vert à l’ouverture du  capital  d’EDF. Le  grand  bradage des biens publics a donc commencé... Le capital d’EDF sera finalement accaparé par quelques "requins"  les  plus  voraces,  notamment  à travers des spéculations boursières pour qu'ils savent faire ».
  • Les actionnaires considèrent EDF comme leur bien, le pressent comme un citron et le poussent à s'endetter. Face à cette situation, EDF finirait également par n'avoir plus qu’un  choix  entre la faillite et la privatisation.
  • Pour faire plaisir à Bruxelles, l’Etat français, l’actionnaire principal d’EDF, le pousse à s'internationaliser et lui demande d'élargir les activités en investissant à l'étranger, mais sans  augmenter  sa  contribution  au  capital. Dans  le  même  temps,  l’Etat  prélève  des dividendes  substantiels sur les bénéfices d’EDF (plus de 20 milliards  d’euros  en  dix ans), réduisant d'autant les capacités d'auto-financement de celui-ci.
  • A cela s’ajoute la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. C’est une  vraie  bombe à retardement pour  le groupe  EDF. Il s'agit d'une loi qui cible un objectif précis à atteindre : réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité de
  • 75 % à 50 % à l'horizon 2025, et à 30 % en 2030. Autrement dit, EDF devrait fermer un tiers de ses 58 réacteurs d'ici 2025. L’asphyxie d’EDF s’aggrave avec son endettement causé notamment par ses énormes engagements financiers à l’étranger  et  en France (le rachat forcé d'une partie d'Areva en faillite). Il est clair qu’EDF endetté (vrai  ou faux ?) n’aurait  pas  les  moyens  nécessaires  pour démanteler ses propres réacteurs nucléaires conformément à ladite loi, ce qui lui coûterait de 75 à 100 milliards d’euros. Alors, la seule solution pour EDF serait de fermer, vendre et licencier. Et là, les pièges tendus se referment. Serait-ce le scénario de la  faillite  organisée  du  géant  américain  de l'énergie Enron ? 
  • EDF annonce les fermetures de la centrale nucléaire de Fessenheim et des 77 agences EDF restantes sur le territoire national, après 33 déjà fermées, ainsi que la suppression de 7 000 emplois... 
  • Les syndicats protestent contre les mesures annoncées. Ils  dénoncent le recul industriel programmé du groupe EDF, l’abandon de ses missions de service public de proximité sous couvert de la déréglementation européenne et de la mise en œuvre de la loi de transition énergétique, les orientations  dogmatiques dictées par pur intérêt financier, l’investissement pour la construction de deux réacteurs en Grande-Bretagne qui peut être catastrophique, selon les syndicats français. 
  • Alors que la vraie  richesse d’EDF n’est pas dans ses profits. Elle est dans son patrimoine, dans  des  hommes  formés  et  compétents. Quel avenir pour EDF ? C'est le rapport des forces qui le dira.
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  • L'eau : une source de conflits dans le monde
  • L'eau potable, une source vitale de première nécessité  dont  les  réserves  s'épuisent  rapidement, est devenue un enjeu géopolitique majeur. Le climat, notamment la sécheresse, et la pollution de l’air, des sols et des nappes phréatiques  contribuent  à  la  pénurie  d’eau potable. S’y ajoutent les actes de guerre et de génocide commis contre les  populations civiles. C'est ainsi que pour punir 2,5 millions de Criméens, qui ont massivement voté pour le rattachement à la Russie, Kiev a fermé les écluses du Canal Nord-Criméen par lequel le fleuve Dniepr assurait 85 % des besoins de la péninsule en eau potable. 
  • En Libye, Kadhafi a mis en œuvre la "Grande Rivière  Artificielle",  capable  de  transformer toute l'Afrique du Nord en jardin fleuri et de la débarrasser du contrôle occidental. Selon l'UNESCO, c’était le plus grand projet d'ingénierie  civile  au  monde.  Cependant,  l’œuvre du  colonel  Kadhafi  n’a  pas  plu  aux  Maîtres du monde : ils ont détruit la Libye. En Syrie, les bandits de Daech ont avant tout saisi les sources d’eau qu’à présent ils empoisonnent en fuyant.
  • Entre-temps, les  maîtres de la finance  (et notamment la Banque  Mondiale) mettent en douce sous leur contrôle toute l'eau de notre planète. Près d'un tiers de la population mondiale achète déjà l'eau potable aux prix fixés par la Banque Mondiale, et cette proportion augmente rapidement. 
  • La logique de la BM : l’eau est la plus importante  ressource stratégique de l'avenir. Sa possession permet donc de contrôler discrètement mais sûrement les peuples, les pays et les continents. Et ce, de façon beaucoup plus efficace que les armées d’occupation. A quoi joue la Banque Mondiale en privatisant l’eau et en privant les populations démunies d’une source vitale ?
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  • Fukushima : la coûteuse facture de la bataille pour les ressources ? 
  • Un fait incontestable : le secteur énergétique a besoin de ressources pour fonctionner. Car une voiture  ou  une  centrale  nucléaire sans combustible devient du coup un tas inutile de ferraille ou de béton. Un  autre  fait  incontestable : les  capacités installées sont 7 fois inférieures aux besoins réels de l’humanité. De plus, la consommation d’énergie est très inéquitable : 20 tonnes équivalent pétrole (tep) par personne et par an aux USA contre 1 tep en Chine. Ceci est le  résultat des guerres sans merci pour  les ressources  énergétiques,  où  les  plus  forts déstabilisent et pillent les plus faibles. 
  • Quant au Nucléaire, il est affecté par le risque d’une importante  pénurie  de  combustible. Les  447  réacteurs  existants  consomment plus d’uranium qu'il n'en est extrait et enrichi. Les USA – le plus grand consommateur de combustible nucléaire avec 99 réacteurs – sont les plus touchés par cette pénurie car ils  ne  fabriquent  pas  d’uranium  enrichi.  Ils étaient  donc  devant  un  choix :  arrêter  une cinquantaine de réacteurs  chez  eux  (chose inimaginable !) ou faire arrêter ailleurs cette quantité de réacteurs. Il n’y avait que deux candidats : la France et le Japon. Bien avant la  catastrophe de Fukushima,  le  physicien suisse Michael Dittmar n'excluait pas un tel scénario dans son étude consacrée  à  la  fin de l’uranium bon marché. 
  • Selon certaines sources bien  informées, le 11  mars  2011,  un  étrange  "séisme" d'une puissance inégalée, au large de la côte orientale du Japon, aurait  rejeté  une  énorme quantité de césium 137, ce rejet étant enregistré par la Chine, la France et l’Allemagne. On  connaît  la  suite. Certains  experts  expliquent la  « maladresse »  du  personnel  de la centrale par le fait que TEPCO, l’opérateur japonais de  Fukushima, serait  une filiale de l’américain General  Electric.  Résultat : le Japon arrête ses 50 réacteurs.
  • Six ans après l’accident, Fukushima continue à polluer le monde dans un climat de silence et de cécité des médias globaux. L’humanité entière a déjà payé et payera encore très cher les conséquences de cette catastrophe nucléaire. 
  • Cependant, cela ne règle pas le problème de la pénurie d’uranium enrichi. Il ne reste donc que deux possibilités. Une pour la France (où le  "séisme" s’avère impossible), qui la fera sortir du nucléaire grâce à la loi sur la transition énergétique.Une autre possibilité, plus radicale, est réservée pour l’Ukraine qui est sous le  contrôle  total  de  Washington. Un "nouveau Tchernobyl" pourrait donc mettre fin à l’énergie nucléaire dans toute l’Europe. Comment empêcher cela ? 
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  • Source : Courrier de l'OIEM (Organisation Internationale de l'Energie et des Mines) Bulletin d'information n°124 février - mars 2017. 
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