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La FNME-CGT contre la suppression des tarifs réglementés du gaz
Ingrid
2 Nov 2017
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La France
La FNME-CGT contre la suppression des tarifs réglementés du gaz
Décidément, dans cette Europe qui produit de moins en moins et consomme de plus en plus, les structures parasitaires – cette kyrielle d'intermédiaires de la distribution avides de gains – n’ont pas d’autre possibilité d'obtenir des profits que de s'attaquer au patrimoine national et aux acquis sociaux des travailleurs. Et ce, au nom de la lutte contre le monopole d’Etat conformément aux règles du " tout concurrence " établies par d’autres parasites siégeant à Bruxelles.
En France, lesdits intermédiaires jouant le rôle de " fournisseurs alternatifs de gaz " ont attaqué les tarifs réglementés du gaz appliqués depuis plus de 70 ans par l'opérateur historique Gaz de France, devenu Engie, les tarifs qui les empêchaient de voler les consommateurs.
Sous couvert du soi-disant droit européen, établi en leur faveur par leurs complices dans les structures dirigeantes de l'UE, ils utilisent tous les moyens légaux et illégaux, réclamant l’augmentation de ces tarifs pour permettre à la concurrence de s'installer. Ce qui, malheureusement, a été accepté par l'Etat à plusieurs reprises au détriment des consommateurs.
L’appétit de ces fournisseurs est tel qu'ils souhaitent voir disparaître ces tarifs, supprimant ainsi toute référence de prix. Car les tarifs réglementés ont cette vertu, même dans un marché ouvert, d'être une référence du coût complet du gaz livré.
Très souvent, lesdits fournisseurs sont pointés du doigt pour leurs pratiques commerciales agressives et abominables, notamment le démarchage à domicile frauduleux– une vraie arnaque. Les personnes âgées sont les premières victimes. Exemple : un agent d’ENI qui se dit mandaté par Engie pénètre dans un domicile pour " effectuer un relevé de compteur ". Il commence à vanter les tarifs d’ENI, puis propose un contrat. Et même si le client refuse, il lui demande de signer une "attestation de visite" qui est en fait un contrat.
Malgré ces escroqueries et la publicité mensongère, des millions de foyers sont restés fidèles aux tarifs réglementés proposés par Engie. Il fallait donc supprimer ces îlots de résistance : un objectif presque atteint grâce au lobbying auprès des structures étatiques.
Le 19 juillet, alors que les Français partaient en vacances et étaient déconnectés de la vie publique et politique, le Conseil d’Etat a annoncé l’annulation d’un décret encadrant les tarifs réglementés du gaz appliqués en France par Engie. Il a indiqué que le maintien de ces tarifs était contraire au droit européen, ouvrant ainsi la voie à leur suppression. Il est déjà évident que le même sort est réservé aux tarifs réglementés de l'électricité appliqués par EDF à plus de 27 millions de foyers.
La Fédération Nationale des Mines et de l'Énergie CGT a vivement protesté contre ce coup machiavélique, indiquant que " le Conseil d'Etat choisit les profits des fournisseurs contre la protection des usagers ". La FNME-CGT avertit que la suppression des tarifs réglementés s'accompagnera mécaniquement de l'augmentation de la précarité énergétique qui touche déjà plus de 12 millions de personnes en France. Elle réclame qu'un bilan soit tiré de la libéralisation et de ses conséquences.
L’OIEM a déjà parlé à maintes reprises du bilan catastrophique de la libéralisation à travers le monde. L'OIEM apporte tout son soutien aux actions de la FNME-CGT en faveur du maintien des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité.
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Energie Nucléaire
Comment vont les " Trois Grands du Nucléaire " ? Westinghouse, Areva, Pocatom
L'OIEM a toujours plaidé en faveur de la diversification des sources d'énergie. Nous suivons de près l'évolution de la situationdans laquelle vivent et travaillent les Syndicats des Mines et de l'Energie.
Or, le Nucléaire est un secteur particulièrement sensible où des arguments "pour" et "contre" s'affrontent régulièrement, où il existe toutes sortes de phobies. Du fait que nos affiliés travaillent également dans le secteur nucléaire, nous avons décidé d'analyser la situation dans ce domaine en tenant compte des diverses opinions des professionnels du Nucléaire.
Depuis de nombreuses années, trois principales puissances nucléaires – les USA, la France et la Russie – ont joué un rôle déterminant dans l'industrie nucléaire.
Mais vu comment les choses se passent,
on doit désormais parler de l'ex-Grande Troïka du Nucléaire.
Si on disait " projet nucléaire américain ", on pensait immédiatement à la société Westinghouse. Avec le temps, les USA ont perdu la technologie d'enrichissement de l'uranium et leur propre ingénierie nucléaire.
Depuis une dizaine d'années, ils essaient en vain de réaliser un nouveau projet de centrale nucléaire conforme aux exigences de sûreté post-Fukushima. Les USA ne peuvent pas non plus résoudre le problème du recyclage et du stockage du combustible usé. Dans l'ensemble, l'industrie
nucléaire américaine fait face à de très graves problèmes. Ce n'était doncabsolument pas une surprise quand la société Westinghouse a fait faillite en mars dernier, avec des milliards de dette.
En France, le parcours du groupe nucléaire Areva se résume ainsi : du bon décollage au mauvais atterrissage. Selon la FNMECGT, c’est le résultat des erreurs stratégiques des Directions successives d’Areva pour lesquelles les salariés doivent payer.
Les " managers efficaces " ont privilégié les profits et les dividendes aux actionnaires au détriment du développement industriel et socio-économique du groupe Areva. Maintenant, Areva se recentrera sur le combustible et le traitement des déchets radioactifs (le périmètre de l’ex-Cogema).
Rosatom russe, au contraire, a fait un long parcours difficile du redressement après l'effondrement de l'URSS et de son industrie nucléaire. Ce processus se poursuit. Mais il est encore loin de fonctionner à plein régime en utilisant les ressources du système soviétique, car les conséquences de l'introduction du " cheval de Troie " sous forme de valeurs libérales occidentales n'ont pas encore été surmontées.
Autrefois, les ex-pays socialistes avaient un outil collectif : le Conseil d'Assistance Economique Mutuelle, où le mot clé était
l’entraide
. C'est sur ces principes d'entraide, de confiance et de coopération intégrée que doit se développer l'industrie nucléaire.
Mais, malheureusement, comme partout dans notre monde à l'envers, ce sont une concurrence féroce et le culte de l'argent qui y règnent. On ne peut même pas rivaliser honnêtement. En effet, la chasse aux physiciens nucléaires russes, iraniens et d'autres pays et l'élimination physique de dizaines de scientifiques de renom ne sont certes pas de la concurrence. C'est une guerre qui affecte avant tout la sûreté nucléaire et donc la sécurité d'énormes masses humaines.
Un dirigeant de Rosatom l’a bien dit :
" La principale valeur de l'industrie nucléaire, ce sont les gens qui y travaillent ".
Et c’est exactement cette valeur que défend le Syndicat russe du Nucléaire, le STEINR, en obtenant des conditions de travail sûres et une juste rémunération pour les salariés.
Conclusions :
La faillite de Westinghouse et le démantèlement du groupe Areva ne sont en réalité que l’échec du libéralisme économique fondé sur la course folle aux profits. De nouveaux leaders doivent apparaître dans l'industrie nucléaire pour lesquels les valeurs humaines seront plus importantes que les valeurs financières.
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Les jeux nucléaires
entre les USA et la Corée du Nord ressemblent de plus en plus à un mauvais vaudeville géopolitique dans lequel les acteurs multiplient leurs menaces : « prends garde à mes porte-avions… prends garde à mes missiles ».
Il est toutefois peu probable que les participants à ce show verbal puissent passer à une phase nucléaire " chaude " dans laquelle, par définition, il n'y aura pas de vainqueurs.
Il est évident que les USA utilisent tous les moyens pour renverser le régime nord-coréen et placer au pouvoir leurs marionnettes. Ceci pour une raison très banale : les ressources naturelles de la Corée du Nord. Les analystes estiment qu’en Corée du Nord il y aurait 15 fois plus de ressources qu’en Corée du Sud, pour une valeur d'environ 3 000 milliards de dollars. Elles sont exploitées par 38 sociétés, principalement chinoises.
Ce que les Etats-Unis refusent toujours d'accepter, ne voulant toujours pas réduire leurs ambitions géopolitiques, cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures des autres Etats et de piller leurs richesses naturelles.
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Afrique :
Le continent de toutes les convoitises et de tous les enjeux de demain. Quel devenir ?
L'Afrique regorge de ressources naturelles. Selon les estimations, elle possède jusqu'à 40 % des réserves mondiales prouvées de matières premières. Cela attire une kyrielle de prédateurs, qui essaient par tous les moyens de prouver que les Africains sont incapables de gérer leurs États et leurs richesses naturelles. Bref, l’Afrique n’a jamais cessé d’être une pièce précieuse convoitée sur l'échiquier mondial.
En réalité, ces prédateurs n’ont jamais quitté l'Afrique après sa " décolonisation " dans les années 1960. Les multinationales occidentales sont toujours là en train de piller les ressources naturelles des pays africains.
Ce pillage est appelé le néocolonialisme économique.
Pour maintenir l’Afrique sous tutelle et dans le sous-développement, l’Occident favorise la corruption qui affaiblit les institutions au niveau des Etats et des gouvernements locaux. De plus, l’Occident impose et maintient au pouvoir des régimes fantoches dociles. Ainsi, les Etats africains " indépendants " se sont retrouvés de fait entre les mains des prédateurs occidentaux, en premier lieu américains.
Jusqu’à présent, l’Occident réussissait à mener en Afrique une politique de " diviser pour régner ". Pour ce faire, l'Occident et ses services secrets ont activement utilisé la pauvreté, le sous-développement chronique des forces productives, le système usuraire de crédits, l'absence de culture politique, les conflits tribaux pour transmettre le pouvoir à leurs fantoches, les livraisons d'armes aux rebelles à leur service, la soi-disant aide humanitaire utilisée comme un outil de manipulation, l’intervention militaire prétendument au nom du maintien de la paix.
En 50 ans, l'Afrique a connu plus de 20 guerres civiles, plus de 100 coups d'Etat, 11 cas de génocide et de terreur politique généralisée. La dernière décennie a été marquée par la présence croissante des BRICS qui libère peu à peu l’Afrique. Certains pays africains commencent à regarder du côté des BRICS pour enfin amorcer, eux aussi, leur processus de développement.
Les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) mènent une politique basée sur le respect des pays africains en tant qu’Etats indépendants et souverains. Cela provoque une grosse colère chez les élites occidentales qui sont radicalement opposées à l’alliance des BRICS avec l’Afrique, de peur de voir leurs intérêts néocoloniaux réduits à zéro.
Les multinationales occidentales font-elles leurs bagages ?
Dernièrement, la tâche des Etats-Unis était d’évincer de l'Afrique leurs principaux rivaux, les Chinois. Mais la destruction de la Libye par tout l'Occident n'était pas dirigée seulement contre 36 000 professionnels chinois travaillant là-bas. Ce fut aussi un coup dur porté au panafricanisme de Kadhafi et à sa monnaie panafricaine qui menaçait le pétrodollar.
Les printemps arabes et la guerre en Syrie avaient aussi pour objectif de déstabiliser l’Afrique par la prolifération du terrorisme islamiste soi disant international organisé, financé et téléguidé par Washington.
Malgré tout cela, nous assistons à un retournement de situation très surprenant : on dirait qu’une puissante force invisible évince les multinationales occidentales de l’Afrique. Leurs bénéfices chutent, et elles jettent l’éponge l’une après l’autre.
En ce qui concerne les mineurs, c’est le groupe britannique Anglo American qui se débarrasse de ses actions dans le secteur minier sud-africain, réduit ou cesse entièrement ses activités, vend ses opérations de charbon thermique liées à l'électricien public Eskom, supprime des emplois.
Anglo American n’est pas le seul groupe occidental à se replier et à se lancer dans les réductions d’activités et d’effectifs en Afrique. Le géant suisse Glencore fait pareil en Zambie en se retirant de la production de cuivre. Les exemples ne manquent pas. Et c’est la Chine qui arrive en position de force pour combler le vide.
L’Afrique est-elle le second continent de la Chine ?
L’implantation spectaculaire de la Chine en Afrique énerve énormément les milieux occidentaux. Les Américains et Européens écrivent même des ouvrages alarmistes à ce sujet en parlant d’une " recolonisation inévitable " de l’Afrique par la Chine. Est-ce pour faire peur aux Africains ?
Certes, le rôle accru de la Chine à travers le monde et le déclin visible de l’Occident suscitent beaucoup d’interrogations. Les amateurs de complots parlent de transfert du centre focalisateur de gouvernance mondiale de la Grande-Bretagne et des USA vers la Chine, décidé par le « gouvernement mondial ». Serait-ce la cause des
problèmes connus par les multinationales occidentales ? Pourquoi Christine Lagarde, Directrice Générale du FMI, n'exclut-elle pas de voir déménager, d'ici 10 ans, le siège du FMI de Washington à Pékin ?
Et les Syndicats ?
Le départ des multinationales occidentales de l’Afrique se répercutera certainement sur la marge de manoeuvre de la CSI et de ses structures régionales qui n’auront plus les mêmes moyens financiers pour agir.
Ce serait une bonne occasion pour le syndicalisme combatif de classe de regagner du terrain, de s'affimer en tant
que force syndicale panafricaine au service des travailleurs.
L'OIEM pense avant tout à l’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine (OUSA), représentant toutes les tendances syndicales en Afrique. Forte de son indépendance vis-à-vis des Centrales syndicales mondiales (CSI, FSM ou autre), l’OUSA prône le panafricanisme qui constitue la réponse à la globalisation, l’intégration économique du continent pour une décolonisation économique et politique, le rempart contre toute tentative de recolonisation de l’Afrique.
(Source : Courrier de l'OIEM (Organisation Internationale de l'Energie et des Mines) - Bulletin d'Information N° 128 Août – Septembre 2017)
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