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La bagarre des ressources naturelles en République Démocratique du Congo ...
Ingrid
23 Mars 2017
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RD Congo : Derrière la " malédiction des ressources " se cache une longue bagarre pour les richesses du pays.
Les richesses naturelles sont souvent l’objet de convoitise, une source de conflits et d’enrichissement illicite des élites nationales aussi bien qu’étrangères. C’est pourquoi, les pays en développement riches en ressources naturelles sont ceux qui sont moins bien nantis.
Pour camoufler le pillage de ressources et le détournement des fonds, la corruption et la mauvaise gouvernance, ainsi que la fraude dans la collecte des revenus, les économistes ont inventé le terme commode :
« Malédiction des ressources ».
Voyons donc qui les a maudit ? Selon nos sources d'information en République Démocratique du Congo, la situation dans ce grand pays africain (population de plus de 85 millions d'habitants, superficie de 2,34 millions de km²) est très complexe. Le conflit est multiforme, avec la participation de nombreuses forces extérieures.
Les gangs étrangers et ceux qui les manipulent cherchent à établir leur contrôle sur les immenses réserves de ressources naturelles congolaises. Car la RDC possède presque toutes les matières premières qui font tourner tous les secteurs de l’industrie moderne, entre autres, l’informatique, la télécommunication, l’armement aérospatial, la métallurgie, la production de l’énergie nucléaire, l’électroménager, etc. Ressources énergétiques : les experts de la Banque Mondiale indiquent qu’avec le seul barrage d'inga la RDC pourrait alimenter en électricité toute l’Afrique et l’Europe. Parmi les autres ressources naturelles stratégiques détenues par la RDC il faut signaler les eaux douces : 7 % des réserves mondiales.
Depuis longtemps, de telles richesses naturelles ont fait l’objet de troc, de contrebande et de trafic enrichissant la classe dirigeante du pays. Selon le Groupe d'experts de l’ONU sur la RDC, l'exploitation illégale de l'or reste la principale source de financement des groupes armés et des réseaux criminels. Ce business illégal prospère. Y participent des hauts fonctionnaires civils et militaires de la RDC, parfois en collaboration avec des entreprises privées.
Une importante partie de la RDC est hors du contrôle du gouvernement central. Des groupes armés de tous les pays riverains de la RDC y sont déployés, principalement ceux de l'Ouganda et du Rwanda, et maintenant du Soudan du Sud. Cette zone est également le lieu de concentration des millions de réfugiés et de trafic illicite des ressources naturelles. La menace d'une nouvelle guerre d'extermination au cœur même de l'Afrique persiste toujours. Les médias globaux n'en parlent pas. En attendant, les forces intéressées à aggraver l'instabilité en RDC prennent le dessus. Leur objectif est de saisir les richesses naturelles de la RDC.
De ce point de vue, la RDC est certainement le pays le plus opaque et le moins gouverné, particulièrement dans le secteur minier. Et ce, au détriment du peuple congolais mais à la grande joie des multinationales. Les recettes issues des activités extractives sont détournées et ne font presque pas partie intégrante du budget de l’Etat. Dans ces conditions extrêmement difficiles et dangereuses, les organisations syndicales de la RDC luttent pour que les ressources naturelles de leur pays servent aux populations et contribuent à éradiquer la misère. C’est la condition sine qua non du développement durable.
Selon les syndicats,
la RDC
ne connaît pas la "malédiction des ressources" mais elle est victime des dirigeants manifestement corrompus, travaillant pour leurs propres intérêts et au service des multinationales occidentales.
Au lieu de se considérer comme des gestionnaires du patrimoine national, une fois qu’ils sont au pouvoir ils croient devenir les propriétaires de ce patrimoine qu’ils gèrent comme bon leur semble.
Pour surmonter les effets néfastes des agissements des multinationales et de leurs acolytes locaux, les syndicats congolais ont besoin de la solidarité syndicale internationale. L’OIEM les a toujours soutenus dans leur lutte.
L'organisation de l'Unité Syndicale Africaine (OUSA) a tenu son 11ème Congrès au Mali, les 3 et 4 mars 2017,
en présence d'une cinquantaine de pays africains.
"
Renforcer le mouvement syndical panafricain pour l'avenir du travail et le développement inclusif et durable en Afrique grâce au travail décent "
, tel était le thème de ce Congrès. Au grand regret de la CSI qui n’a jamais réussi à placer l’OUSA sous son total contrôle ni la détruire, l’OUSA se porte bien. Elle est tournée vers l’avenir en formant ses jeunes militants. L’une des missions de l’OUSA consiste à faire en sorte que les ressources minières des pays africains profitent en premier lieu à leurs peuples. Le Camarade Abdelmadjid Sidi Saïd, Secrétaire Général de la Centrale syndicale algérienne UGTA, sera le représentant de l'OUSA au Conseil d'administration du Bureau International du Travail.
Le gaz américain "bon marché" s'apprête à conquérir le marché mondial.
Alors que les USA restaient l'importateur net de gaz même à l'apogée de l’escroquerie de schiste et qu’il y a eu une réduction de la production en 2016. Le Japon fut le premier à subir le choc : le gaz liquéfié (GNL) américain s'avéra deux fois plus cher que celui des autres fournisseurs. Le GNL angolais lui coûtait 337 dollars la tonne. Mais pour le GNL américain "bon marché" le Japon devra payer 645 dollars la tonne. De plus, le gaz de schiste américain est dangereux pour la santé, explosif et inflammable pendant le transport, impropre à tout usage domestique. Il est évident que le Japon doit payer le prix politique pour le GNL américain, car la diplomatie de la canonnière (porte-avions) n'a jamais été supprimée.
L'énergie nucléaire de l'Ukraine
,
dans son état actuel, est une source permanente de menace directe pour la sécurité de tout le continent européen. La durée d'exploitation de la plupart des réacteurs est dépassée, et il n’y a pas d’argent pour leur prolongation. Les incidents nucléaires sont nombreux et fréquents. Une situation aggravée par la crise énergétique, la pénurie de gaz et d'anthracite pour les centrales thermiques. Et quand le président Porochenko dit :
« Nous allons augmenter jusqu'à 60 % de la part Nucléaire dans le mix énergétique, et l’Ukraine n’a pas besoin de gaz ni de charbon »
- le reste du monde devient visiblement très mal à l’aise. D’autant plus que les auteurs de ce scénario sont d’outre-Atlantique. Le régime de Kiev (piloté par Washington) commence à menacer ouvertement : Si vous ne nous donnez pas l'argent, nos 15 réacteurs nucléaires peuvent vous causer des ennuis... Combien de temps supportera-t-on ce chantage ?
Source : Courrier de l'OIEM (Organisation Internationale de l'Energie et des Mines) Bulletin d'information n° 124 - février - mars 2017
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