vendredi 19 avril 2024

I International

Le Congrès Syndical international des salariés de la Chimie et de l'Energie ...

  • Le Congrès Syndical international des salariés de la Chimie et  de l’Energie de la FSM  à Trivandrum (Inde)
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  • Plus de 150 délégués de 30 pays des cinq continents ont participé au Congrès de l’Union Internationale Syndicale ChimieEnergie (UIS CE) qui s’est tenu les 11-12 septembre à Trivandrum, la capitale de l'Etat du Kerala en Inde. Le Congrès a été accueilli par la Centrale des syndicats indiens (CITU), qui a fait des efforts exceptionnels pour la réussite de cette initiative syndicale internationale, après l'inondation dévastatrice récente au Kerala.
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  • L’UIS CE est une structure industrielle de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) qui regroupe des travailleurs des secteurs de l’Energie, des Métaux, de la Chimie, du Pétrole et du Charbon.
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  • Les délégués ont discuté des défis et du rôle des syndicats dans leurs secteurs. Ils ont tracé ensemble les lignes directrices pour l’action future du mouvement syndical international de classe, lesquelles répondront aux intérêts communs des salariés et des populations, et ont ainsi déterminé le plan d’action de l’UIS ChimieEnergie pour le proche avenir. Les sujets débattus ont porté sur le chômage, la sécurité sociale, le salaire minimum, la santé, la nourriture, l'éducation et les inégalités.
  • Le Congrès a élu la nouvelle direction de l’UIS Chimie-Energie, avec Prasanta Nandi Chowdhury (EEFI-CITU d'Inde) comme Président et Eric Sellini (FNIC-CGT de France) comme Secrétaire Général.
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  • CSI :  La Journée Mondiale pour le travail décent.  Quel est son véritable objectif ?
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  • Le 7 octobre, la Confédération Syndicale Internationale (CSI), qui déclare défendre les intérêts des travailleurs du monde entier, a organisé pour la onzième fois la Journée Mondiale pour le travail décent. Cette Journée (JMTD) fut décrétée par la CSI en 2008, en pleine crise des subprimes (crédits immobiliers à taux élevés) aux Etats-Unis qui s'est répandue sur tous les marchés financiers de la planète. 
  • A chaque fois, la CSI choisit un slogan pour la JMTD et l’impose à tous ses adhérents, en leur demandant des rapports détaillés obligatoires. Cela ressemble fortement à un sondage qui vise à mesurer le climat social, à une collecte de renseignements à l'échelle mondiale dont l’utilisation ultérieure est très incertaine.  
  • Le slogan de la JMTD retenu pour cette année est "Changer les règles". Selon la CSI, « ce thème met en exergue l’injustice invétérée du système économique mondial conjuguée, dans nombre de pays, à la réduction de l’espace démocratique et la détérioration des droits des travailleurs ».
  • Nous nous posons la question de savoir si ces Journées Mondiales ont apporté quelque chose de positif pour les travailleurs. Apparemment rien ou presque rien. Chaque année, cette initiative mobilise beaucoup de monde et de moyens, elle est donc coûteuse. Mais le résultat n’est pas satisfaisant : la situation des salariés s'aggrave toujours et les conflits du travail se multiplient dans le monde entier. Force est de constater que ces "mobilisations globales" de la CSI en faveur du travail décent servent de paratonnerre, sans rien changer pour les travailleurs.
  • Certes, localement certaines organisations syndicales combatives réussissent à améliorer la situation de l’emploi revendiquant une hausse des salaires et meilleures conditions de travail. Mais globalement la dépendance économique des travailleurs résulte de l'esclavage moderne propre au système capitaliste. 
  • La notion de travail décent, telle qu'elle est définie par l’OIT, résume les aspirations de tout travailleur et ressemble à l’objectif de rattraper l'horizon qui, justement, n’est pas du tout "rattrapable" dans le cadre du système capitaliste existant.
  • Premièrement, parce que le prix du travail des salariés est largement sous-estimé. Ils sont obligés de toujours dépendre de leur travail, dont seulement une petite part leur revient en tant que rémunération. Or ils ne peuvent pas arrêter de travailler, sinon ils ne toucheront rien du tout et mourront de faim.
  • Deuxièmement, comment peut-on parler de progrès à propos du travail décent si l'on sait que ces dernières décennies la part de richesse reversée aux salariés n'a cessé de diminuer et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader ?
  • Quant aux déclarations de la CSI telles que « Pour qu’un travail soit décent, il faut que les salariés soient libres d’exprimer leurs préoccupations, de se syndiquer et de participer à la prise des décisions qui influent sur leur vie…   Nous allons montrer toute notre détermination à construire un monde meilleur… »  – elles apparaissent plutôt comme des propos stériles. 
  • Par contre, la collecte et l'analyse des informations ont une grande importance. Mais qui en profite vraiment ?  On sait que la gouvernance est essentiellement un processus d'information lié à la collecte de l'information, à son stockage, au filtrage et à l'élaboration d'une décision en matière de gestion relative aux effets ciblés sur le système. Autrement dit, sans obtenir des informations en temps opportun, il devient pratiquement impossible de gérer efficacement les systèmes sociaux très complexes.
  • Force est de constater que malgré une contradiction historiquement irréductible entre le capital et le travail, le capitalisme arrive à trouver des moyens toujours plus sophistiqués et performants pour exploiter davantage le monde du travail et prolonger ainsi son existence.  
  • Nul ne peut donc nier que les autorités sont bien informées de la situation tant dans le domaine du travail que dans le mouvement syndical, et pas seulement à l'occasion de la Journée Mondiale pour le travail décent.
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  • La notion de travail décent, telle qu'elle est définie par l’OIT, résume les aspirations de tout travailleur et ressemble à l’objectif de rattraper l'horizon qui, justement, n’est pas du tout "rattrapable" dans le cadre du système capitaliste existant.
  • Premièrement, parce que le prix du travail des salariés est largement sous-estimé. Ils sont obligés de toujours dépendre de leur travail, dont seulement une petite part leur revient en tant que rémunération. Or ils ne peuvent pas arrêter de travailler, sinon ils ne toucheront rien du tout et mourront de faim.
  • Deuxièmement, comment peut-on parler de progrès à propos du travail décent si l'on sait que ces dernières décennies la part de richesse reversée aux salariés n'a cessé de diminuer et leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader ?
  • Quant aux déclarations de la CSI telles que « Pour qu’un travail soit décent, il faut que les salariés soient libres d’exprimer leurs préoccupations, de se syndiquer et de participer à la prise des décisions qui influent sur leur vie…   Nous allons montrer toute notre détermination à construire un monde meilleur… »  – elles apparaissent plutôt comme des propos stériles. 
  • Par contre, la collecte et l'analyse des informations ont une grande importance. Mais qui en profite vraiment ?  On sait que la gouvernance est essentiellement un processus d'information lié à la collecte de l'information, à son stockage, au filtrage et à l'élaboration d'une décision en matière de gestion relative aux effets ciblés sur le système. Autrement dit, sans obtenir des informations en temps opportun, il devient pratiquement impossible de gérer efficacement les systèmes sociaux très complexes.
  • Force est de constater que malgré une contradiction historiquement irréductible entre le capital et le travail, le capitalisme arrive à trouver des moyens toujours plus sophistiqués et performants pour exploiter davantage le monde du travail et prolonger ainsi son existence.  
  • Nul ne peut donc nier que les autorités sont bien informées de la situation tant dans le domaine du travail que dans le mouvement syndical, et pas seulement à l'occasion de la Journée Mondiale pour le travail décent.
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  • En France, les salariés des Mines et de l’Energie, actifs et retraités, ont largement participé aux manifestations interprofessionnelles organisées dans tout le pays par leurs Fédérations syndicales, notamment la FNME-CGT.
  • Le 9 octobre, ils se sont mobilisés pour exprimer haut et fort leur refus de la politique antisociale du gouvernement. Ils ont démontré qu’ils pouvaient agir contre les mesures de régression que gouvernement et patronat souhaitent imposer à ceux qui travaillent et produisent la vraie richesse. Tout au long de cette journée, des rassemblements, distributions de tracts, filtrages à l’entrée des usines et lieux de travail, occupation de sites industriels, baisses de charge ont eu lieu sur l’ensemble du pays. Au total, 5 400 MW ont été retirés du réseau grâce à l’action des producteurs grévistes des centrales nucléaires et thermiques.
  • Dans un communiqué de presse, la FNME-CGT a déclaré que ce 9 octobre n’a été qu’une étape dans la bataille que les salariés et retraités des Mines et de l’Energie doivent mener contre la casse des services publics, pour la revalorisation des salaires et la défense du système de retraites.
  • Pour la FNME-CGT, le service public de l’Energie est bien une réponse aux besoins des citoyens, pour le bien commun de tous. A ce titre, il répond également à l’urgence sociale. Une fois livré au privé, le secteur de l’Energie continuera de creuser les inégalités. Les patrons ne veulent pas s’embarrasser des contraintes du service public (tarifs régulés etc.), ils ne cherchent que la rentabilité maximum et immédiate. L’OIEM exprime son total soutien à la lutte légitime de nos Camarades français. 
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  • (Source : Courrier de l'OIEM - Organisation Internationale de l'Energie et des Mines - Extraits du Bulletin d'Information n°134  Septembre - Octobre 2018)
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