jeudi 25 avril 2024

A Actualité politique

Le Parti Travailliste répond à l'intersyndicale

Après les réactions de notre syndicat sur l'accord sur la « vie chère », c'est au tour de son bras politique de critiquer ouvertement l'attitude de l'intersyndicale et de répondre aux différentes attaques de certains dirigeants syndicaux. 

« Nous avons vu les conséquences de la grève générale de l'intersyndicale sur la vie chère ainsi que les perturbations qu'elle a causé », a immédiatement souligné le président du Parti Travailliste .  Concernant les échanges intervenus au haussariat durant la négociation, le Parti Travailliste n'a pas participé à la table ronde, de même que l'USTKE. Une  interrogation s'était posée  : celle de la position du Parti Travailliste à ce sujet.  

LKU a repris ce qu'avait dit le chef de file de l'Usoenc à Koné lors de leur mobilisation : « Le président du P.T avait toujours refusé de rencontrer l'intersyndicale. Ce que je confirme car  l'intersyndicale s'est créée seulement autour des questions touchant au pouvoir d'achat et n'abordant pas les questions politiques qui avaient conduit à la création de l'Ustke en 1981 et sur lesquelles le Parti Travailliste a été créé dernièrement. Il n'y avait aucune raison politique importante pour que le parti rencontre l'intersyndicale. Étant entendu que le P.T né de l'Ustke a un lien privilégié avec l'organisation syndicale et avec les travailleurs notamment au niveau social et économique », a-t-il souligné. 

Et de continuer ses explications. « Je dissocie bien l'intersyndicale de l'objet de la grève », a-t-il répété car publiquement Mr Didier Guénant Jeanson a interpellé le président du P.T. « Il s'est interrogé pour savoir si j'étais un syndicaliste, un politique  ou un homme d'affaire. Je n'ai plus de fonction syndicale mais comme d'Almeida, il est à la retraite et il continue de s'occuper de la Fédération des fonctionnaires. Au niveau de l'Ustke, nous avons un collège honoraire créée en l'an 2000 dans lequel se retrouve les anciens responsables de l'Ustke, et ils suivent les affaires de l'Ustke. Je suis simplement membre du collège honoraire. Je suis un responsable politique et président du P.T avec les engagements que chacun connaît », a-t-il répondu. 

Les gens ont tendance à présenter les choses de manière négative concernant les initiatives économiques. « Notre engagement économique avec l'opération de la SMSP et la pénétration des kanak dans l'industrie minière, ça représente un combat politique dans le monde économique et c'est ce que nous faisons », a-t-il rétorqué. « Si Mr Guénant qualifie cela d'affairisme, je lui dis d'abord de balayer devant la porte de l'Usoenc ». Des noms ont été prononcés pour ne citer quelques uns des patrons kanak voire calédoniens qui appartiennent au cercle du premier syndicat du pays et ayant un lien avec le monde économique et le milieu des affaires. Rappelant que les kanak étaient absents du monde économique avant les Accords Matignon. 

Sur la question de la vie chère

« Cette problématique, elle concerne tout le pays. Ce n'est pas seulement le monopole de l'intersyndicale, de Calédonie Ensemble, ni d'un certains nombre de partis politiques qui ont utilisé la problématique de la vie chère pour manipuler l'opinion, les gens. Aujourd'hui, la question sur la vie chère est devenue cruciale au point de mener un conflit avec les blocages, les perturbations que l'on a vu. Et pourquoi pas avant ? », a soulevé LKU. 

« Quand le SMIG était à 60 000 fr, nous on revendiquait le SMIG à 100 000 fr. Quel syndicat a suivi à ce moment là ? Personne ! Car ils étaient tous liés au RPCR ! », a-t-il rappelé. « On n'a pas découvert ce problème lorsque Philippe Gomès a perdu la présidence du gouvernement de la N-C ». 

Rencontre avec le syndicat des retraités de l'Usoenc

« Je n'ai pas rencontré l'intersyndicale par contre j'ai rencontré les retraités de l'Usoenc. A la suite de cette rencontre, j'ai été amené à poser les questions au gouvernement. D'abord au gouvernement Gomès et puis au gouvernement Martin sur le minimum vieillesse et le complément retraite de solidarité. Le gouvernement Martin a proposé cette loi et elle a été votée au Congrès. Cette réunion (négociation de l'intersyndicale avec les représentants des collectivités et le patronat)  a été conduite sous l'égide de l'État et il fallait laisser le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie assumer ses responsabilités. Et donc la question de la vie chère concerne tous nos militants dans tout le pays ! ». 

Les engagements du Parti Travailliste

« Le P.T est un parti indépendant qui tient à affirmer son indépendance et il lutte pour l'indépendance de ce pays. Le P.T dénonce l'économie de comptoir qui est liée à la situation coloniale. La seule façon de mettre fin à l'économie de comptoir,  c'est l'indépendance de ce pays. Afin qu'on redéfinisse de nouveaux rapports, une nouvelle société, une nouvelle économie avec plus de partage des richesses de ce pays. C'est comme ça qu'on va apporter profondément et durablement les réponses aux problèmes de vie chère que connaissent les gens. En 2008, quand  notre parti s'est créé, il avait deux objectifs clairs : l'indépendance et le quotidien des gens ». 

 Les mesures ponctuelles 

« A chaque fois qu'il y a des soubresauts qui sont fait dans la société, on met en place des mesures ponctuelles pour apaiser les choses, pour les arrêter. Mais il y a des contradictions incroyables ! On fait des comparaisons des prix avec la France. J'interpelle l'intersyndicale ! L'index de correction des fonctionnaires, à quoi sert-il ? Avec un taux plus bas à Nouméa et un taux plus haut dans l'intérieur et les îles ! Ne sert-il pas justement à corriger cette différence de cherté de vie ! Il faut aller jusqu'au bout de la logique ! »

L'emploi

« On s'est battu dernièrement pour la citoyenneté. On n'a pas vu les autres syndicats s'engager pour la citoyenneté ! On ne les entend pas parler du rééquilibrage, dénoncer les flux migratoires ! Tout ça, ça contribue à quoi ! Que les gens du pays n'est pas cette protection au niveau de l'emploi ! »

Ça se passe dans les institutions

« Quand on a mené les conflits durs pour défendre le pouvoir d'achat des travailleurs. On nous a répondu que ce n'est pas dans la rue mais c'est dans les institutions qu'il faut se battre ! L'Ustke a décidé d'avoir un relais politique et maintenant le Parti Travailliste est dans les institutions. On s'aperçoit de quoi ! C'est dans la rue que la gouvernance se passe avec des manifestations démagogiques ! »

Traitement médiatique 

« On voudrait que le traitement médiatique de tous les partis politiques, de toutes les organisations syndicales soit le même pour tous. Durant cette période qui est-ce qui a fait cette grève générale ! Qui a mené cette grève générale, et bien ce sont les médias ! La réalité sur le terrain, c'est qu'il ne restait plus que 200 à 300 personnes. Au départ, il y avait peut-être 15  à 20 000 personnes. Avant la fin de grève, dans les statistiques, il n'y avait que 1% de grévistes chez les fonctionnaires ! Sur les piquets, il n'y avait que les kanak et les océaniens notamment les wallisiens. Les gens d'origine européenne, où étaient-ils ? »



Newsletter

Abonnez-vous et recevez les dernières actualités dès leur parution

 Dernière actualité


 Dernière galerie photos