
Crise mai 2024 : principaux indicateurs au 21 janvier 2025
Au 4e trimestre 2024, les estimations portent à 11 600 le nombre de salariés ayant perdu leur emploi entre le 31 mars et le 31 décembre 2024, dans le seul secteur privé (données provisoires). Un dénombrement est en cours pour le secteur public et l’auto-emploi, et viendra s’ajouter à ce bilan déjà lourd, à l’occasion des prochaines publications.
Parmi ces 11 600 personnes, 6 140 sont indemnisées au titre du chômage total en décembre. Le tissu économique, déjà peu dynamique au 1er semestre 2024, se détériore au 2e semestre avec deux fois plus de fermetures d’entreprises que de créations, soit 1 630 unités perdues en 2024 (1 470 personnes physiques et 160 sociétés).
En décembre, moins de 1 000 entreprises ont effectué des demandes d’accès au dispositif de chômage partiel « exactions », pour la couverture potentielle de 13 470 salariés (-42 % par rapport au point haut atteint au mois d’août). Toutefois, l’incertitude qui pèse sur le financement des dispositifs du chômage partiel « exactions » (financé par une aide exceptionnelle de l’Etat) et du chômage total (financé par les cotisations des salariés de moins en moins nombreux) assombrit les perspectives de ce début d’année 2025. D’autant plus que les créations d’entreprises, à leur plus bas niveau depuis 30 ans, ne permettent pas d’espérer la création de nouveaux emplois pour compenser les emplois détruits en 2024.
La baisse des revenus des ménages au chômage partiel ou sans emploi entraîne une diminution de leur consommation et une dégradation de leur solvabilité ; l’IEOM note en effet que les paiements et retraits par carte bancaire sont à un niveau inférieur à celui de 2023. De plus, leur pouvoir d’achat est affecté par la hausse des prix à la consommation observée tout au long de l’année 2024. En décembre, cette hausse, de +1,7 % calculée sur la consommation moyenne de l’ensemble des ménages, atteint +3 % sur un an pour les 20 % des ménages les plus modestes. C'est particulièrement sur ces derniers que les augmentations des prix de l'électricité, des pains et céréales, et des transports en commun ont le plus gros impact.
Plus de détails : www.isee.nc/economie-entreprises/entreprises-secteurs-d-activites
(source : www.isee.nc)