dimanche 26 janvier 2025

A Actualité syndicale

Conflits sociaux et emploi local, rien n’avance

On savait la solidarité difficile pratiquer mais perdre son emploi cause de cela, c’est accepter la disparition du militantisme pourtant fondamental que ce soit dans les syndicats, les associations ou les partis politiques.

Pour ce qui concerne le conflit de Ponerihouen Ambulances, la solution ne réside désormais plus dans la négociation avec le patron mais par la mise en place d’une structure détenue par les salariés qui amènerait ces derniers fonctionner en autogestion.

Pour CARSUD la situation évoluera par la force des choses. Cette société désormais non viable, ne peut plus répondre aux besoins de transport public de la population. La venue récente d’un émissaire de Véolia aurait pu permettre le règlement du conflit pour sa partie sociale si on ne nous avait pas demandé de sacrifier 3 salariés licenciés pendant la grève par le directeur, ce dernier totalement en décalage avec les réalités du pays devrait d’ailleurs quitter le pays très bientôt. Les seules charges qui pèsent contre nos 3 camarades sont des déclarations faites par ce directeur, sans témoin, sans aucune preuve. Il s’est contenté pour justifier sa position de déposer des plaintes au commissariat de police, plaintes qui n’ont fait l’objet d’aucune poursuite, même pas d’une convocation des salariés concernés qui auraient pu ainsi faire valoir leur version des faits.C’est donc ce dernier point qui aura empêché la signature d’un protocole d’accord. Cette situation surréaliste dans un conflit comme celui de CARSUD où des dizaines de militants ont été poursuivis pour des faits beaucoup moins graves que ceux évoqués par le directeur de cette société, prouve s’il le fallait, la mauvaise foi et une manipulation avérée dans cette affaire. C’est dans ce cadre et en vertu des déclarations unilatérales de ce directeur fantoche que nous devrions donc sacrifier 3 de nos camarades. JAMAIS !!!

Désormais CARSUD ne peut plus continuer fonctionner comme elle l’a fait pendant ces dernières années. Un service de mauvaise qualité et des tarifs inadaptés, c’est tout ce que la Province Sud a été en mesure d’offrir ses habitants. Nous avons proposés la mise en place d’une régie de transport public comme cela se fait dans des grandes villes comme Paris avec la RATP. Au lieu de dépenser des centaines de millions en subventions, il serait bien plus intelligent et efficace d’investir cet argent dans du matériel et des moyens humains même de mettre enfin en œuvre un vrai service de transport.L’USTKE est prête exposer ses propositions dans ce domaine, les salariés et les usagers étant au centre de son projet.

Quant au conflit qui nous oppose TDF voil encore un bel exemple de désinformation orchestrée par la direction de ce groupe qui gagne très, très bien sa vie chez nous en n’employant que 12 salariés dont la moitié sont des expatriés venus de France. Bravo l’emploi local et la formation interne !!!Un cahier de revendication a été déposé depuis le mois de décembre 2007 et rien n’ayant avancé, nos camarades ont donc débuté un conflit il y a deux mois en évoquant en préalable le cas d’un expatrié ayant un comportement irrespectueux envers les locaux. Nos camarades ont demandé son départ puis après un échange avec le directeur local, ont accepté la position de ce dernier qui faisait valoir qu’un départ brutal sous pression d’un syndicat ne pouvait pas avoir lieu pour des questions de principes. Nos camarades ont néanmoins souhaité que ce cas soit discuté afin d’éviter que cet expatrié ne continue se comporter comme il le faisait depuis son arrivée.Depuis cette rencontre plus de son, plus d’image, de la part de TDF, sous-traitant de RFO, c’est un paradoxe.Nous attendons donc toujours de vraies négociations avec un groupe Français comme TDF qui pourrait, lui aussi, être facilement remplacé par une société locale.

Enfin pour terminer, le point d’orgue du moment, avec l’arrivée d’un nouveau Vice Recteur fraîchement débarqué de France. Tout le monde, presque sans exception, nous explique longueur d’année que l’emploi local ne peut se faire qu’ compétences égales. Dans le cas présent, au moins deux cadres locaux de l’enseignement avaient les compétences nécessaires et suffisantes pour assumer la fonction de Vice Recteur, qu’ont-ils obtenu ?... Rien. A l’heure où nous travaillons sur le transfert de compétence, l’état fait venir chez nous un Vice Recteur qui n’a jamais exercé cette fonction en France et qui est censé mettre en œuvre ce transfert alors qu’il ne connaît rien au pays. Et comme si cette provocation n’était pas suffisante, deux postes de catégorie B devraient être créé au sein du vice-rectorat pour permettre de faire venir l’amie du nouveau Vice Recteur et une fonctionnaire actuellement en poste au secrétariat d’état de l’Outre mer Paris.Le décalage phénoménal que nous constatons entre les discours et les actes ne devraient laisser personne indifférent dans le pays et notamment pas les organisations syndicales.

C’est pour cela que l’USTKE lance dès ce jour un préavis de grève générale dans tout le pays. Tout le monde connaît le slogan de la prévention routière «  Boire ou conduire, il faut choisir » et bien pour l’USTKE «  Se battre ou disparaître, il faut choisir ».

Gérard JODARPrésident de l’USTKE



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Publié le 10 Jan 2025

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