L’intersyndicale de Carsud reste déterminée
Les sections syndicales suivantes STKE/GBNC, STKE/VEGA, STKE/NC 1ère étaient en grève hier (*) mais pas uniquement cette journée. Certaines sections STKE sont en grève depuis lundi. Pour le transport public de la zone du Grand-Nouméa, les perturbations se font ressentir sur les réseaux suburbains depuis le jeudi 10 septembre.
Par conséquent, dès le lundi 14 septembre, plusieurs actions syndicales STKE ont impacté quelques entreprises implantées à Nouméa. A commencer par le transport public dans la zone du Grand-Nouméa (Païta, Dumbéa, Mont-Dore) qui est fortement touché par la grève de Carsud/Tanéo. Les salariés grévistes regroupés en intersyndicale avec notamment l’USTKE, le SOENC Transport et l’UT-CFE-CGC ne veulent plus discuter avec leur directeur général. Mardi après-midi, les représentants syndicaux ont rencontré l’actionnaire majoritaire ; Promosud. Des échanges ont bien eu lieu entre ces différents partenaires sociaux. Cette rencontre était très attendue par les grévistes car elle fait suite à la demande de l’intersyndicale de changer d’interlocuteur dès leur mouvement de protestation en date du vendredi 4 septembre où le dialogue social a été interrompu. Entre leur première grève datant de fin juin à début juillet et celle de début septembre, de l’eau a coulé sous les ponts mais les représentants syndicaux ont remarqué de « fortes pressions en interne, des sanctions sont tombées envers des salariés identifiés comme grévistes », a-t-on soulevé. Dès le début du conflit, l’intersyndicale avait déjà demandé le retrait du directeur général de Carsud. [Interview : Jean Déméné, secrétaire général de la section STKE à Carsud/Tanéo a répondu à nos questions. Retrouvez cette interview sur notre chaîne Youtube/Cellule Communication Ustke)]
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Une promotion en interne défendue par la section STKE de GBNC
Plus d'une trentaine d'adhérents compose la section STKE de GBNC.
La section STKE de GBNC a entamé une grève dès lundi matin en soutenant la promotion d’un jeune kanak sur un poste d’encadrement dans le service « Production Qualité ».
Pourquoi cette action syndicale ? « C’est pour la promotion en interne de Paul Boawé, une jeune kanak. On sait qu’il a le potentiel pour occuper le poste de chef d’équipe dans le service ‘’Production Qualité’’. Il l’a prouvé au bout de trois mois puisqu’il a remplacé un chef qui est passé dans un autre service. Comme on a une vision « pays » au sein de notre section syndicale STKE, on considère que le rééquilibrage et l’emploi local sont des principes fondamentaux. On n’a pas de jeune kanak dans l’encadrement. C’est une injustice de recruter en externe. C’est pour cela qu’on a cessé de travailler dès lundi matin. On souhaite fortement que ce jeune passe comme chef d’équipe sauf qu’entre temps, la candidature a été signée vendredi dernier pour la personne qui doit arriver prochainement. D’après nos sources, cette personne quitte la SLN », a indiqué Alexis Ucajo, délégué syndical STKE à la GBNC. Une rencontre s’est tenue entre les différents protagonistes mercredi après-midi. Les négociations se poursuivront ce vendredi après-midi. « Un plan de développement que l’on appelle communément un plan de formation sera présenté le 30 octobre pour ce jeune », a-t-il ajouté. « On veut juste prouver qu’on est toujours ouvert au dialogue même si on constate des injustices ». Un protocole de fin de conflit devrait être signé en fin d’après-midi si toutefois, les parties prenantes s’engagent fortement à appliquer l’accord signé.
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Une grève de 24 heures à Véga pour dénoncer les propos blessants et diffamatoires envers notre Organisation
La Fédération des Industries & des Services a déposé un préavis de grève le 7 septembre, et ce dernier a pris effet toute la journée d’hier. Le magasin, le dock, l’usine de Véga ont vu leurs accès bloqués par les adhérents de cette fédération qui sont venus en soutien. Ils ont également apporté leur solidarité.
Pourquoi une grève dans cette entreprise spécialisée dans les produits d’entretien et d’hygiène, située dans la zone industrielle de Ducos ? « Elle est la conséquence des dernières négociations collectives portant sur la NAO 2020 et les conditions de négociations sur le renouvellement de l’accord d’intéressement pour les trois ans à venir. Nous apportons notre soutien à notre camarade délégué syndical Jonathan Taofifenua qui n’a pas apposé sa signature sur le document permettant le renouvellement de l’accord d’intéressement », a-t-on indiqué dans le préavis de grève envoyé dix jours plutôt à la direction. « Le directeur a écrit un commentaire déplacé et inapproprié : Refus de signer. Ne préfère pas d’accord et pas d’intéressement ». Le secrétaire fédéral a pointé du doigt le non-respect du code du travail qui permet aux partenaires sociaux de ne pas apposer leur signature en cas de désaccord sur les modalités de la NAO. « Mais depuis quand, met-on le couteau sous la gorge des partenaires sociaux pour les obliger à signer alors qu’ils ne sont pas d’accord ? Même si F.O a signé, nous respectons leur décision. Ce n’était pas gagné d’avance. Mais de quel droit, le directeur se permet de tenir des propos blessants et diffamatoires envers notre Organisation syndicale », a rétorqué Fidel Malalua, en charge de cette fédération.
Dès 4 heures hier matin, les membres de la Fédération des Industries USTKE se sont positionnés comme ici en face du magasin et de l'usine.
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Deux promotions en interne revendiquées par la section STKE de NC 1ère
La section STKE de NC 1ère était en grève hier (*) toute la journée en même temps que les grévistes de France Télévision puisque la section STKE est affiliée à celle de la CGT. Cette grève nationale a aussi porté ses fruits puisque la section STKE en a profité pour obtenir une négociation avec sa direction ce vendredi 18 septembre. Les revendications portent notamment, « sur la défense de deux promotions en interne », a relevé Cédrick Wakahugnème, délégué syndical STKE à NC 1ère. Des points d’achoppement qui risquent de froisser la direction mais la section STKE de NC1ère souhaiterait définitivement « le remplacement de la directrice adjointe en charge de l’antenne radio et la rédactrice en chef à l’issue de la seconde consultation référendaire. Egalement, nous demandons à notre direction de faire preuve de discernement dans le choix des responsables missionnés au sein de notre station régionale ».
(*) : jeudi 17 septembre 2020