Depuis mardi, près d’un tiers des salariés a cessé de travailler sur soixante-quinze que compte Socalog qui est spécialisée dans la préparation, le transport et la logistique des marchandises manufacturées. Le personnel en grève réclame une promotion en interne pour un de leurs collègues ayant de l’expérience. Promotion interne, emploi local, rééquilibrage … des arguments sont avancés lors des négociations à l’embauche.
La promotion interne. « Notre premier point, c’est l’intégration de notre collègue et camarade de l’Ustke en tant que superviseur de transport », rapporte Thierry Ixalen, délégué du personnel. « Il a posé sa candidature. On lui a refusé soit disant qu’il n’était pas apte à occuper ce poste par rapport à son manque de management. La personne qui occupait ce poste, elle est partie en maladie. En remplacement, il a assuré ce travail pendant près de six mois avant l’embauche d’une personne de l’extérieur », rappelle-t-il. Ce poste nécessite un management de huit personnes. La direction craint que le candidat ne soit pas en capacité d’occuper ce poste. Des entretiens ont eu lieu, et il en ressort que la direction souligne son manque d’expérience mais la section syndicale STKE retient sa candidature et entend défendre son cas. « Notre collègue est aussi apte à prendre ce poste. Il a largement prouvé durant le remplacement qu'il a effectué », se défend le délégué du personnel.
Emploi local et rééquilibrage. Depuis mardi (1), le personnel de Socalog des deux grands docks situés dans la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) de Panda à Dumbéa a engagé un mouvement de grogne qui a été initié par la section syndicale STKE dont les personnels affiliés à l'USOENC et à la CSTNC ont suivi la protestation.
Ils défendent ardemment l'emploi local et le rééquilibrage au sein de cette société bien que la direction trouve à chaque fois des arguments pour ne pas promouvoir les locaux. Faut-il se rappeler que la section syndicale STKE de Socalog n'est pas à sa première grève, et où elle a mis en avant ces deux thèmes majeurs défendus par notre centrale syndicale : l’emploi local et le rééquilibrage.
" Les budgets de formations depuis 2015 sont attribués prioritairement aux ouvertures de postes externes " ajoute-t-il dépité par sa direction qui n'en fait qu'à sa tête. " Des promesses non tenues par le PDG au moment du transfert du personnel de Rabot à Socalog ", interpelle Jean-Pierre Biciw, le délégué syndical STKE.
Hier après-midi (2), il s’est tenu une réunion de près d’une heure entre les représentants syndicaux et le directeur général de cette société. De cette négociation, il est en ressort que la direction ne souhaite pas l’intégration du postulant. « Par contre elle propose une formation de huit mois pour notre candidat. Mais quand va-t-elle commencer cette formation, et ça nous ne le savons pas ! La direction lui a même proposé d’occuper un poste du superviseur dans un autre service. C’est vraiment nous mener en bateau », souligne le délégué syndical STKE qui n'approuve pas les propositions faites. Le mouvement de protestation continuera jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction.
Les drapeaux et les banderoles ont fleuri le long des barrières en signe de protestation.
(1) : mardi 2 juin 2020
(2) : mercredi 3 juin 2020