🟥 AG STKE/SLN à la salle des visiteurs à Doniambo de 9 H à 13 H 30, le vendredi 23 juin 2023.
Pierre Kaloï, délégué central STKE à la SLN, Laurent Méandu-Poveu, délégué syndical STKE/SLN Népoui et Léonard Wahmetu, chargé de mission auprès de la fédération des Mines, de la Métallurgie et des Carrières.
Les secteurs STKE de la Société Le Nickel ont tenu vendredi dernier leur 3ème assemblée générale à Nouméa sur le site de Doniambo, après celle qui a eu lieu à Poya le vendredi 14 avril et celle du vendredi 3 mars à Baco. A l’animation de cette réunion, Pierre Kaloï, délégué central STKE à la SLN, Laurent Méandu-Poveu, délégué syndical STKE/SLN Népoui et Léonard Wahmetu, chargé de mission auprès de la fédération des Mines, de la Métallurgie et des Carrières.
Ce qu’on peut retenir des interventions des délégués syndicaux ou des élus concernant les points par site minier de la SLN.
🔸 Pierre Kaloï, délégué syndical STKE à Doniambo et délégué central des cinq sites miniers SLN : " L'objectif annoncé est de 45 000 tonnes de nickel par an mais cet objectif est impacté par l'approvisionnement du site de Doniambo, les conflits sociaux qui perdurent. On a un outil de travail vieillissant, et la charge de travail est important pour les équipes du jour." Autre observation : la direction ne tient pas compte du rapport de Sécafi Alpha. " Des groupes de travail doivent être mis en place mais ce n'est pas le cas actuellement."
Nombre d'emplois : 1190 à Doniambo sur 2344 employés au total.
🔸 Jean-Paul Fakatika, élu au C.E à Népoui : " On a eu un retour de Sécafi Alpha sur la sécurité, l'approvisionnement en minerai, les installations, les effectifs par contre on est en attente des groupes de travail. "
Sur ce site minier, concernant les effectifs, ils sont 319 employés. Au-delà de 300 emplois sur site, les syndicats ont droit à un représentant syndical, plus un délégué syndical par site minier.
🔸 Mickaël Mapéri, délégué syndical STKE à Thio: " On rencontre des problèmes d'équipements en camions pour être dans l'opérationnel ", a-t-il soulevé. Deux entreprises de maintenance des engins industriels & miniers, Caltrac et Salmon sont en concurrence sur cette zone. Sur ce site minier le nombre d’'emplois s’élève à 245.
🔸 Yann Thaviavoinon, délégué syndical STKE à Kouaoua : " Sur 171 emplois au total, 29 départs ont été annoncés à la suite du plan de sauvegarde ". Malheureusement une personne est décédée récemment parmi les salariés en partance. Actuellement, le plan de sauvegarde est suspendu. Il a aussi signalé qu'une entreprise de terrassement, H2N souhaiterait rencontrer l'Organisation syndicale par rapport aux conditions de travail, de sécurité rencontrés par les ouvriers de cette société encartée dans le BTP.
🔸 Nicolas Tidjine, délégué syndical STKE à Tiébaghi – Poum – Koumac. Une délégation de la Fédération des Mines, de la Métallurgie et des Carrières STKE a sillonné la province Nord pour rencontrer les acteurs concernés par le secteur minier de l’extrême Nord, à savoir : Ferdinand Paoutéta, conseiller spécial de la Diversification Économique représentant la province Nord, la mairesse de Poum, Henriette Tidjine-Hmae, le président du conseil d'administration de SONAREP (Société de Navigation, de Roulage, d'Exploitation de Poum), et ainsi que la direction de la SRTH (Société de roulage de Thiévahi). " Il y a eu un blocage administratif par rapport aux contraintes environnementales. Pour la levée du périmètre de protection des eaux (PPE), elle se fait en commission avec la présence de la DAVAR (Direction des Affaires Vétérinaires, Alimentaires et Rurales) ", a indiqué Nicolas Tidjine. C’est une direction gouvernementale qui assure la surveillance et le contrôle du patrimoine naturel du pays, et elle concourt à la préservation de son statut sanitaire exceptionnel et à la protection de la population. D’où sa présence primordiale à cette commission qui doit donner son avis sur la levée du PPE. Une situation contraignante pour les entreprises minières (SONAREP, SRTH, SLN) avec leurs sous-traitants qui travaillent sur Poum où la demande d’exploitation a été refusée par la province Nord. Une baisse de l’activité minière est constatée sur place, sans compter le nombre d’emploi qui seront sur le carreau si le refus persiste.
En grande difficulté financière, la SONAREP (Société de Navigation, de Roulage, d'Exploitation de Poum) est en redressement judiciaire depuis août 2022. Le tribunal du commerce de Nouméa prononcera son jugement le jeudi 29 juin 2023.
Jérôme Fabre, directeur de la SLN a répondu aux questions posées par les élus et délégués syndicaux STKE, à l'issue de l'assemblée générale des secteurs STKE/SLN. Notamment, sur les autorisations d'exploitations des mines à Tiébaghi, à Kouaoua et à Népoui.
A la SRTH, une réorganisation de cette société est en cours, et elle a pour conséquence la suppression de 21 postes. " Nous avons un intérêt collectif pour que la SRTH fonctionne ", a répondu Jérôme Fabre le directeur général de la SLN. De son côté, la Fédération des Mines, par la voix de son secrétaire général, Antonio Néwédou a clairement refusé la suppression de la vingtaine de postes. " Depuis 2015, nous suivons nos adhérents à la SRTH, combien de directeurs successifs ont occupé ce poste. Et ils viennent tous de la SLN, comment expliquez-vous cette situation où la société est en grande difficulté ", a soulevé le chef de file de cette fédération qui a montré son désaccord face la gestion de cette entreprise qui dispose à peu près de la même structuration que sa grande sœur ainée, la Sonarep. " L’ancien directeur a mis un peu le bazar dans cette société », a reconnu le directeur général de la SLN, cependant " c’est dans notre intention que cela fonctionne avec la SRTH ", a-t-il assuré. Au sein de cette société, " il y a 6 clans, 51% des parts sont détenus par la SLN, les actionnaires ne perçoivent pas de dividende ", a indiqué Nathalie Bakache, la chargée de mission RSE au sein de la SLN.
Dans la même lignée, le directeur général de la SLN a confié aux délégués syndicaux STKE et aux élus des IRP au début de son intervention : " On a commis des irrégularités à Poum (NDLR : en rapport avec la demande d’autorisation d’exploitation du site minier à Poum). On souhaite continuer l’activité minière. On est prêt à discuter avec Paul Néaoutyine, le président de la province Nord. On souhaite aussi qu’il signe ces arrêtés ", tout en brossant une situation factuelle des sites miniers de l’extrême Nord du pays. " Soit 100 salariés de la SLN, 30 ont été réaffectés sur d’autres sites et 200 sous-traitants. L’enjeu actuel du minerai situé au bord de mer, c’est le chargement de deux bateaux en même temps la semaine dernière ", a signalé Jérôme Fabre qui entendait encore une fois rassurer les délégués syndicaux STKE sur le maintien de l’activité minière malgré la marée basse sur laquelle les entreprises minières doivent tanguer tant bien que mal.
Actuellement, deux sites miniers subissent des difficultés majeures : Kouaoua et Poum. Des emplois sont menacés : 80 à SONAREP, 21 à SRTH, 29 à la SLN de Kouaoua d’où les rendez-vous initiés par l’exécutif de la Fédération des Mines STKE de rencontrer les politiques et les directions des entreprises concernées par les difficultés financières.
Autre info passée à cette assemblée générale : la tenue du XVIIème congrès de l’USTKE qui aura lieu à Kowé Kara les 12 au 14 décembre 2023 avec les modalités de participation à ce rendez-vous triennal.
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