La section STKE de la Société Le Froid composée, d’une quinzaine de salariés, exprime encore une fois son ras-le bol face à sa direction qui applique l’externalisation de l’un de ses services pour réduire son personnel. Depuis 2018, les organisations syndicales représentatives de cette société alertent à chaque fois l’opinion publique sur cette pratique non-essentielle et non stratégique de cette usine de fabrication industrielle de boisson gazeuse, située à l’entrée de Montravel à Nouméa.
« Nous ne voulons plus parler d’externalisation ! », soulève Peter Togiaki, délégué syndical STKE à la Société Le Froid, très inquiet quant à la réduction des effectifs.
Pourquoi cette journée de grève ? Peter Togiaki : « Cela fait suite à l’externalisation du service du bureau des ventes. Nous avons voulu manifester notre indignation car la section STKE de la Société Le Froid estime que c’est un licenciement un peu déguisé. Nous constatons que le patron utilise le principe d’externalisation pour diminuer l’effectif de la société. C’est pour cela que nous avons précisé, lors d’un C.E extraordinaire, que nous n’étions plus d’accord sur cette pratique d’externalisation. Nous pensons que c’est illégal. Normalement, une externalisation est cadrée, justifiée par un plan de licenciement ou par un plan de sauvegarde de l’emploi. On a l’impression que le patron banalise un peu ce principe. »Pourquoi êtes-vous contre l’externalisation ? Peter Togiaki : « En fait, ils ont transféré cette activité et une personne vers une plateforme extérieure ; donc à un prestataire nommé ‘’ Drink ‘’. Et de l’autre côté, la société Le Froid paye la prestation de ce service alors que l’on pouvait embaucher pour donner la main à cette personne ! La direction a choisi la facilité et applique donc l’externalisation. »Allez-vous rencontrer votre direction aujourd’hui ? Peter Togiaki : « Non, il n’y a pas de rencontre de prévu aujourd’hui. Comme nous l’avons dit hier à notre direction : nous n’attendons pas être reçus car cela fait trois mois que nous parlons du projet. Nous n’avons pas changé d’avis ! Que ce soit un avis défavorable ou favorable, le projet ira jusqu’à son terme. Aujourd’hui, nous voulons lui faire passer un message : les salariés sont inquiets et nous ne voulons plus parler d’externalisation ! »
Une partie des adhérents de la section STKE de la Société Le Froid (photo ci-dessus). Le personnel travaillant en quart de nuit, affilié à notre centrale syndicale, est au repos après avoir fini à 5 heures ce matin.