samedi 20 avril 2024

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Le scandale TDF

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Celui ci comprenant, c’est important, Wallis et Futuna, TDF n’emploie que 12 personnes dont 5 cadres 1 secrétaire et 6 techniciens.



Autant dire que les gains de productivité sont énormes et par conséquent des profits plus qu'honorables sur le sol de Kanaky, pour cette entreprise.
Sur les 2 dernières années 6 agents locaux sont partis a la retraite. A ce jour, TDF a remplacé, ses 6 départs que par 1 seul recrutement local.
Après plus de 20 ans de présence sur le territoire, TDF et sa direction ont du mal a évoluer avec l’histoire locale et ignorent la question du rééquilibrage et les accords dont elle est issue.
TDF ne compte aujourd’hui aucun Kanak dans ses effectifs. Les compétences requises sont pourtant équivalentes a ceux des métiers de RFO, de l’OPT qui eux, recrutent localement.
Dans cette logique, elle a renforcé son effectif, d’encadrement métropolitain, au détriment d’un poste occupé par un local. Le niveau de certains techniciens et cadres expatriés est compris entre le baccalauréat et le bac + 2, souvent inexpérimentés que l’on pourrait trouver sur le territoire. Un territoire qui vient d'applaudir son millième « cadre avenir ». Monsieur le Directeur de TDF, ne sachant probablement pas qu’il s’agit la d’une opération de rééquilibrage née des Accords de Matignon-Oudinot de 1988 et prolonger par l'Accord de Nouméa en 1998, pour la formation de jeunes cadres kanak (80 % des dossiers) afin de contribuer au partage des responsabilités dans les différents secteurs de la vie économique sociale et culturelle dans notre Pays.
Un tel manquement aux accords politiques qui ont permis le retour a la paix civile dans notre Pays constitue en soi un scandale, mais ne suffit pas a mesurer le caractère réfractaire de cette entreprise dont beaucoup localement, ignore le statut actuel.
En effet, créée en 1975 TDF jusqu’en 1991 était une filiale a 100% de France Télécom. Son statut lui octroyait certains avantages comme celui d’être classé site sensible et donc particulièrement sécurisé en toutes circonstances. A partir de 2002, évolution du capital de la société dont France Télécom ne détient plus que 36%. En 2005 nouvelle évolution puis en 2006 avec au final la quasi totalité du capital de la société détenue par des fonds pension américains. En d’autres termes cet établissement public, est devenu une société anonyme, propriété de groupes financiers dont la principale préoccupation est de faire du chiffre. Derrière l’appellation TDF nous avons a faire a une multinationale, encore une, pour qui Kanaky est un marché qui rapporte. Quoi de plus normale me diriez vous i Si ce n’est que TDF continue de bénéficier des largesses obtenues grâce a son ancien statut. On ne compte plus le nombre de fois où les communes ont été sollicitées pour rétablir les pistes menant a ses émetteurs ou encore les mises a disposition gracieuses du foncier pour héberger ses pylônes. Tout cela n’a plus sa raison d’être avec le statut de TDF aujourd’hui qui monnaie ses services dans un secteur ou le projet de la TNT aiguise les appétits. Ajoutez a cela la qualité de service public qui ne peut être rendue pareillement selon que l’on soit a Nouméa ou a Pouébo, Ponérihouen ou Lifou. Toute l’équipe, avec 6 techniciens actuellement, se situant sur Nouméa, vous vous imaginez aisément le temps d’intervention distincte qu’il peut y avoir, en cas de panne des émetteurs entre toutes ces communes. Leurs habitants sont dans le droit, d’ailleurs d’exiger un service public équitable au bénéfice de tous les citoyens. Et nous vous épargnons les descentes policières sur le piquet de grève du STKE/TDF au nom de la sacro sainte loi réservée au « site sensible » qui ne nécessite pas semble t-il, le recours a un référé d’expulsion.



 


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Il est plus que temps que la question de TDF soit clarifiée et que les institutions réfléchissent a nouveau, le type de partenariat avec cette multinationale dont le directeur semble vouloir ignorer les Accords de Matignon 20 ans après.



TDF et son directeur arrivé depuis le début de cette année, doivent aujourd’hui comprendre que le maintien tout comme le développement de sa filiale locale ne sont plus possibles sans les gens du pays et que le pylône du Mont coffyn n’est pas la tour Eiffel tout comme Paris ne sera jamais Nouméa. Recourir au service des expatriés a l’image de l’actuel responsable de la maintenance, aux pratiques douteuses pour faire taire ces revendications légitimes émanant de son personnel, trouvera toujours en face l’USTKE. 


L’USTKE qui lui rappelle qu’elle ne pourra sortir de ce conflit que par un protocole de fin de grève et que tant qu’aucune discussion ne sera engagée son piquet de grève restera en place.
 


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